L’opposition républicaine a appelé ses militants à faire du lundi et mardi des journées villes mortes dans les cinq communes de la capitale. Une manière pour elle, de monter au créneau pour dénoncer ce qu’elle appelle l’installation sélective des élus locaux. Pour cette deuxième journée, notre reporter a fait un tour dans la commune de Matoto
Comme d’habitude, l’autoroute Fidel Castro a connu ce mardi des bouchons par endroits. Du rond point Sangoyah pharmacie à l’aéroport en passant par Matoto, les citoyens vaquaient librement à leurs activités. Seuls quelques magasins de commerce n’ont pas ouvert à Matoto. Trouvé assis devant sa boutique close au grand marché de Matoto, Mamadou Aliou Sow motive cette fermeture par l’appel de l’opposition guinéenne : « nous observons la ville morte de l’opposition parce qu’elle est légitime. Le gouvernement ne respecte jamais son engagement dans ce pays, tantôt c’est tantôt pierre. C’est pourquoi j’ai décidé de fermer ma boutique. »
Contrairement à ce dernier, Mamadou Saliou Sow a préféré ouvrir sa boutique. Il invite l’Etat et l’opposition à s’attabler pour trouver un terrain d’entente : « je ne dis pas que la ville morte est bonne ou mauvaise. Mais pour que notre pays aille de l’avant, il faut que nous travaillions, si tout le temps c’est la ville morte, je pense que cela n’arrange pas les gens. Nous vivons du quotient du jour au lendemain, si nous ne sortons pas pour revendre, nos familles n’auront pas de quoi à manger. Je ne peux que dire au gouvernement et à l’opposition de s’entendre pour le développement de notre pays. »
Le contre pouvoir décide de se faire entendre dans tout le pays le jeudi prochain, à travers une marche pacifique.
LANSANA CONDÉ