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A la une Les menuisiers aux abois faute de bois

LINSAN

L’interdiction de la coupe du bois par le Ministère de l’environnement, des eaux et forêts depuis 14 juin 2021 a pour conséquence le manque criard de bois sur le marché guinéen. A cet effet, les menuisiers ressentent durement ce manque. Ce dimanche 29 août 2021, Alpha Abdoulaye Barry et Mamadou Samba Barry ont fait un constat sur le terrain à Lambanyi et à la Cité Enco5, comme de Ratoma pour soleilfmguinee.net.

Depuis l’interdiction de la coupe du bois en Guinée, la crise se fait sentir sur le marché de bois. Nombreux sont les menuisiers qui rencontrent d’énormes problèmes dans l’obtention de cette matière première. C’est le cas pour Aboubacar Tounkara menuisier de profession résidant à Lambanyi, dans la comme de Ratoma-Conakry.

 « A leur actuel, le bois coûte très cher. Difficilement même de voir le bois à l’heure actuel. Un chevron coute trente mille (30 000) francs guinéens. Nous les menuisiers ont soufre », se plaint-il.   

Baïlo Baldé est vendeur de bois à la cité Enco5 dans la commune de Ratoma. Selon lui, le manque de bois est bien normal à l’allure où vont les choses.

« Il y a manque de bois, mais ce manque là est obligatoire. Parce que, couper le bois entraine des problèmes environnementaux. Donc le gouvernement doit fournir des efforts. Celui qui coupe un bois doit en planter deux. Parce qu’actuellement il y a trop de chaleur ».   

Vu les difficultés que traversent les ouvriers, Aboubacar Tounkara lance un appel à l’Etat

« Il faut que le gouvernement nous aides. Surtout avec le problème de planche car on souffre énormément », sollicite-t-il.

En attendant que la décision soit levée, le secteur de la menuiserie durement impacté devra encore prendre son mal en patience.

ALPHA ABDOULAYE BARRY et MAMADOU SAMBA BARRY

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A la une Guinée culture : les opérateurs réduits en muette

LINSAN

La fédération des entreprises culturelles et économiques de Guinée (FECEG), a tenu un point de Presse ce vendredi dans la maison commune aux journalistes à Kipé Dadiya, dans la commune de Ratoma-Conakry. Cette conférence a pour objectif principal interpellé les autorités à lever les mesures sanitaires imposées aux entreprises évoluant dans le secteur de la culture.

En mars dernier, la Covid 19 a poussé les autorités à imposer des restrictions sur les entreprises culturelles, depuis lors, les producteurs et promoteurs de spectacles sont dans une mauvaise passe.

 C’est pourquoi le Président de la Fédération des Entreprises culturelles et économiques de Guinée invite l’État à soutenir ce secteur qui selon lui est peu soutenu par les autorités compétentes.

« Nous interpelons l’Etat afin qu’il puisse lever les restrictions qui pèsent sur le spectacle du secteur vivant, qu’est de la Musique. L’enjeu crucial aujourd’hui est de parvenir à minimiser l’impact et l’ampleur de ces pertes, dans la durée à préserver la capacité d’investissement et relancer un secteur déjà laissé pour compte, afin de faire rayonner notre culture », souhaite Ibrahim Cissé.

Mohamed Lamine Diallo communément appelé Mamadou thug, artiste-comédien et chef d’entreprise, lance son cri de cœur afin qu’ils regagnent les scènes de spectacles.

« Ça me rend plus pauvre, je suis devenu de plus en plus ‘’Miskine’’. Donc, vraiment à travers la fédération des entreprises culturelles et Economiques de Guinée, nous espérons que l’Etat va nous laisser nous exprimer, car si nous ne nous exprimons pas, nous ne pourrons pas vivre », soupire l’humoriste.

Ces producteurs envisagent également d’organiser deux journées de concertation afin de déposer un mémorandum auprès des autorités.

« Pour qu’ils puissent nous accompagner à déployer des mesures transverses de sauver le secteur. Nous appelons le gouvernement à mettre en place un plan direct au bénéfice des TPE et PME du secteur dont le modèle incompatible avec les mécanismes de prêt, ce n’est que dans ces conditions que la production de spectacles et de musique saura relever le défi », ambitionne Ibrahim C.

Selon un communiqué dressé par cette fédération, plus d’une dizaine d’Entreprises se trouvent impactées par l’annulation des spectacles. Ce qui équivaut à une perte de plus six milliards de franc guinéens.

FATOUMATA NIMAGA