Violence ; Foulata assiégé par les militaires à Siguiri

Le district de Foulata, dans la Préfecture de Siguiri est désert,  les populations ont quitté la localité, désormais dans les mains des forces de l’ordre. Depuis mardi 17 août 2021 soir, l’opposition entre femmes et forces de l’ordre a fait 24 baissés et deux engins de la SAG brûlés. On parle également des biens saccagés dans la localité.

 Ce conflit est né de la revendication des fils de la localité à avoir de l’emploi. Comme en témoigne ce ressortissant rencontré à Siguiri par notre correspondant préfectoral qui a requit l’anonymat.

« Que les fils aient au moins de l’emploi, même si c’est le village qui se déplace y a pas des problèmes. Mais pour le respect de nos lois, nos institutions que les enfants, les fils qui abandonnent leur champ, toutes leurs propriétés  au moins que ceux-ci  aient de emploi. C’est cela les revendications », explique-t-il.

Le bilan de l’affrontement semble être très plus lourd des deux côtés selon les témoignages.

« Le bilan qui est sur le terrain, y a beaucoup de magasins, de boutiques pillées, y a quelques maisons en paille incendiées. Certainement y a eu des tirs, le village est vidé. Y a le grand imam, le muezzin, le doyen du village qui ont été tous pris en otage on dirait même que c’est un temps de rébellion. C’est ce qui fait  que c’est  vraiment une honte. Venir casser le portail pour cueillir les gens qui sont dans leurs chambres afin de leur maltraiter et les envoyer là où ils veulent »,se désole-t-il.

Pour l’heure, huit femmes suivent des soins intensifs à l’hôpital préfectoral de Siguiri.

LAYE CAMARA