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28 septembre 1958 : le jour où la Guinée a dit « Non » à De Gaulle

today28 septembre 2025 12

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En votant massivement contre l’adhésion à la Communauté française proposée par le général Charles De Gaulle, le peuple de Guinée a choisi, le 28 septembre 1958, la voie de l’indépendance immédiate. Un pari risqué mais fondateur, qui a marqué à jamais l’histoire nationale et inspiré d’autres peuples africains.

C’est une date qui restera à jamais gravé dans l’histoire de la Guinée. Ce jour-là, le peuple, par un vote historique, a rejeté la proposition de la Communauté française présentée par le général Charles De Gaulle, ouvrant ainsi la voie à une indépendance immédiate et assumée.

Un choix décisif

À travers ce référendum, la Guinée devait choisir entre rester dans la Communauté française, avec un statut d’autonomie limitée, ou prendre le risque d’une rupture totale et immédiate.

Sous l’impulsion de Ahmed Sékou Touré, alors secrétaire général du Parti démocratique de Guinée (PDG), la Guinée opta massivement pour le « Non ». Une décision audacieuse et périlleuse, mais qui marqua la fierté et la dignité d’un peuple décidé à maîtriser son destin.

Les conséquences immédiates

Ce choix fut accueilli par la rupture brutale de la coopération avec la France. Les cadres français quittèrent la Guinée, les bureaux furent vidés, les équipements emportés. Conakry se retrouva seule face à l’immensité des défis.

Mais ce « Non » n’était pas une simple opposition : il fut le point de départ d’un projet national, celui d’une Guinée indépendante, souveraine et maîtresse de son avenir.

Un héritage historique

Soixante-sept ans plus tard, cette date continue de symboliser le courage et la détermination d’un peuple. Le 28 septembre 1958 n’est pas seulement une date commémorative, c’est un acte fondateur qui a ouvert la voie à d’autres pays africains dans leur marche vers l’indépendance.

Aujourd’hui encore, au-delà des débats sur la gouvernance et l’héritage du régime qui suivit, le « Non » guinéen reste une leçon d’histoire : celle d’une nation qui a osé prendre son destin en main.

Écrit par: Fatoumata Keita

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