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Ouverture ce mardi 21 octobre 2025 à Conakry de la troisième édition du Dialogue pour l’Avortement Sécurisé en Afrique Francophone (DASAF). Cette rencontre vise à offrir un espace stratégique et inclusif de réflexion, à promouvoir le leadership africain et à valoriser les expériences locales en matière de santé reproductive. Une trentaine de représentants venus de plusieurs pays du continent prennent part à l’évènement. La cérémonie a été présidée par la ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables.
La Guinée accueille pour la première fois, le Dialogue pour l’Avortement Sécurisé en Afrique Francophone, un cadre d’échanges inclusif dédié aux questions liées à la santé reproductive. Le professeur Telly Sy, président des sociétés guinéennes de Gynécologie obstétrique estime qu’au-delà des statistiques relatives à la santé maternelle et reproductive « l’Afrique Francophone mérite un dialogue qui ne se contente pas de dénoncer les chiffres alarmants ».
En effet, selon l’OMS, 4,2 millions d’avortements provoqués ont lieu chaque année en Afrique, plus de 75% de ces avortements sont jugés à risque, entrainant près de 300 000 décès.
Placée sous le thème : « Unifier nos voix et s’engager pour des choix reproductifs en Afrique francophone », cette édition focalise les débats sur les droits et la santé sexuelle et reproductive. Pour Kadidiatou Sow, directrice du centre ODAS, le thème est évocateur et porteur d’espoir.
« Un appel à renforcer notre cohésion dans un contexte où les droits des femmes et des filles, et plus particulièrement les droits reproductifs, continuent d’être remis en cause », a-t-elle ajouté.
Derrière ces chiffres poursuit-elle « il y a des vies fauchées, des familles brisées, des femmes et jeunes filles abandonnées à leur sort, souvent dans la stigmatisation, la peur et l’isolement ». Et pourtant, des instruments juridiques existent. L’article 14 du Protocole de Maputo protège ces femmes « Mais il ne sauvera aucune vie tant qu’il ne sera pas pleinement domestiqué et mis en œuvre », a rappelé dame Kadidiatou.
La ministre de la Promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables a réaffirmé l’engagement du gouvernement guinéen à renforcer la sensibilisation sur la mortalité maternelle et à garantir un meilleur accompagnement des femmes.
« Le Gouvernement guinéen soutient toute action qui vise à garantir l’accès des femmes et des filles à des soins de santé respectueux, sûrs et fondés sur les droits humains. Cela inclut le renforcement de l’éducation sexuelle, la lutte contre les grossesses précoces et la mise à disposition de services adaptés aux besoins spécifiques des jeunes et des femmes », a rassuré Charlotte Daffé.
Cette troisième édition du DASAF prend fin vendredi. Les thématiques abordées portent notamment sur les cadres législatifs et réglementaires des DSSR, l’innovation dans les services de santé reproductive, ainsi que les mécanismes de financement et de durabilité des actions sur le continent.
Samuel Demba DUOLAMOU.
Écrit par: Samuel Demba DUOLAMOU
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