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Affaire Salifou CAMARA : le syndicaliste reconnait les faits et présente ses excuses…

today24 avril 2025 33

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Le syndicaliste Salifou CAMARA a comparu ce jeudi, 24 avril 2025 devant le Tribunal de Première Instance de Mafanco. Le dossier du secrétaire général de la Fédération Syndicale des Professionnels de l’Éducation-FSPE a été traité en flagrant délit. Poursuivi pour des faits d’injures et de diffamation au préjudice de Hadja Saran FOFANA, trésorière de la FSPE et membre du bureau exécutif national de la CNTG, ainsi que son époux, Tidiane SYLLA. Des faits prévus par les articles 363 et 364 du Code pénal (ancien article 633 abrogé).

Selon l’accusation, monsieur Salifou CAMARA, directeur de l’établissement Aicha BAH situé dans la commune de Matoto, avait proféré des injures et diffamé Hadja Saran FOFANA, trésorière de la FSPE et membre du bureau exécutif national de la CNTG, ainsi que son époux, Tidiane SYLLA, ‘’les traitant de dominé’’ et de ‘‘chiens’’…

Le prévenu a reconnu ces agissements avant de se présenter des excuses. « Je reconnais les faits et je demande pardon ».

Devant le tribunal, Salifou CAMARA confie qu’avant de se retrouver devant la justice, plusieurs démarches avaient déjà été menées sans suite.

« Nous avons procédé à plusieurs démarches auprès du Kountigui pour demander pardon, ensuite auprès du 1er imam. Vu qu’elle n’a pas accepté, ma mère, ma femme et d’autres femmes de ma famille ont mobilisé les imams de Sangoyah pour aller chez elle afin de demander pardon pour les mots qu’elle a entendus à son encontre ainsi qu’à celle de son mari.
Là-bas même, son pied a touché la bouche de ma mère et sa bouche s’est fendu. Pour la deuxième fois, de 14h à 17h, ils y étaient, mais elle, étant à la maison, a dit qu’elle était sortie, ne voulant pas les recevoir », a-t-il confessé avant de revenir sur la genèse du conflit.

« Il était question d’envoyer le numéro bancaire pour le virement des partenaires. C’est dans ce sens que je l’ai appelée la nuit, mais elle n’a pas répondu. Couché dans le lit avec ma femme, j’ai tenté son numéro deux fois de plus et elle a fini par répondre. C’est là que ma femme a demandé qui j’appelais et j’ai dit que c’était Madame Sylla. Sans me rendre compte que le téléphone n’était pas coupé, j’ai tenu ces propos. À la suite de ça, elle m’a rappelé pour me dire : ‘Toi, tu es un ingrat, tu es un imbécile’, et elle a raccroché. J’ai compris qu’elle avait entendu, donc le lendemain j’ai rappelé, mais elle n’a pas pris, et j’ai appelé son mari pour qu’il m’aide à demander pardon », a-t-il poursuivi avant d’ajouter : « Il arrive des moments où l’homme ne se contrôle pas. Je ne sais pas pourquoi j’ai dit cela à ma femme. Je ne me contrôlais pas. Moi-même j’ai regretté mes actes »
La défense a préféré mettre en avant le regret lié aux actes de son client.

L’audience s’est poursuivie avec la phases des réquisitions et Plaidoirie après les débats.

Le parquet demander au tribunal de retenir le prévenu dans les liens de la culpabilité et de le condamner à 3 mois de prison avec sursis et au paiement d’un million de francs guinéens.

La partie civile a quant à elle demandé au tribunal de reconnaître Salifou CAMARA coupable des faits qui lui sont reprochés et de le condamner au paiement d’un franc guinéen symbolique à titre de réparation avant la défense plaide pour sa cause d’enseignant et de ‘’délinquant primaire’’.

Le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour que le verdict soit rendu le 8 mai 2025.

Écrit par: Fatoumata Keita

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