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Le collectif des journalistes stagiaires du Quotidien National Horoya a fait une déclaration ce lundi au siège du journal, à Boulbinet, dans la commune de Kaloum. Ces confrères dénoncent une injustice et exigent leur intégration à la fonction publique. Ils sollicitent l’implication du président de la Transition, le général Mamadi DOUMBOUYA.
Après plusieurs mois de réflexions et d’analyses, les journalistes stagiaires du Quotidien National Horoya se sont regroupés, une vingtaine environ, ce lundi devant les locaux du Journal à Boulbinet, pour exprimer leur mécontentement face à ce qu’ils qualifient d’injustice.
« Nous, journalistes stagiaires du Quotidien National Horoya, élevons la voix pour dénoncer l’injustice systémique dont nous sommes victimes. Depuis plusieurs années, nous sommes sans contrat ni statut, tout en assumant pleinement des responsabilités relevant du service public de l’information. Pourtant, nos droits fondamentaux continuent d’être ignorés. Ce traitement reflète une discrimination structurelle, injuste et inacceptable », a déploré Kadiatou KB BALDÉ, porte-parole du collectif.
Plusieurs démarches ont été menées jusque là par ces confrères en vain. Ils exigent leur intégration à la fonction publique, à l’instar de leurs collègues de la RTG.
« Des démarches concrètes ont été entreprises depuis plusieurs années en vue de notre intégration à la fonction publique, et portées jusqu’au sommet de l’État. Elles reconnaissent notre engagement ainsi que la pertinence de notre mission. À plusieurs reprises, notre dossier a été inscrit à l’ordre du jour du Conseil des ministres, preuve que notre situation est bien identifiée et considérée comme fondée. Mais aujourd’hui, nous faisons face à une injustice criante. Malgré l’annonce de l’engagement de dix mille agents à la fonction publique, notre ministère a été écarté sans explication. Plus grave encore, le concours spécial tant attendu n’a concerné que la RTG, excluant arbitrairement les quarante-neuf stagiaires du Quotidien Horoya. Ce journal est l’un des rares journaux à vocation institutionnelle du pays. Il incarne une mémoire vivante de la République et constitue un lien direct entre l’État et ses citoyens. Face à cette exclusion manifeste, nous demandons notre intégration immédiate à la fonction publique, sur les mêmes bases que nos collègues de la RTG, conformément aux démarches déjà engagées », a-t-elle exigé.
Ces hommes et femmes de médias appellent à l’implication du président de la Transition, le général Mamadi DOUMBOUYA.
« Le choix que font les hommes de pouvoir détermine le destin d’un peuple. Nous sommes précisément face à ce genre de situation. Il ne s’agit ni de vengeance, ni de révolte, encore moins d’indiscipline, mais plutôt d’une question d’équité, de justice et de reconnaissance. Nous sollicitons l’implication personnelle du chef de l’État, le général Mamadi DOUMBOUYA, connu pour ses qualités de leader, pour son attachement à la justice, à l’équité et à l’égalité entre toutes les filles et tous les fils de ce pays », a-t-elle plaidé.
Selon les membres du collectif, cette déclaration n’est pas un acte de révolte, mais une démarche en vue d’obtenir une réponse favorable à leurs revendications.
Alhassane CONDÉ
Écrit par: Fatoumata Keita
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