Conakry : Bah Oury préside la cérémonie de signature du pacte d’entente nationale pour la paix

Un pacte d’entente nationale pour la paix a été signé ce jeudi 10 juillet 2025 dans un complexe hôtelier de la capitale Conakry. L’événement a réuni les différentes coordinations régionales, ainsi que des autorités morales, coutumières et religieuses du pays. L’objectif : renforcer la cohésion sociale et promouvoir la réconciliation entre les fils et filles de la Guinée. La cérémonie s’est tenue en présence du Premier ministre Amadou Oury Bah, de plusieurs anciens membres du gouvernement, ainsi que de représentants de la communauté internationale.

Ce pacte est le fruit d’un long processus de concertation, entamé il y a trois ans, pour mieux cerner les causes profondes des tensions communautaires dans le pays. À l’origine de cette initiative, Dre Safiatou Diallo, qui a conduit une campagne d’écoute et de dialogue à travers les régions.

« C’est vraiment la volonté des communautés rencontrées. Nous n’avons forcé personne. Au contraire, ce sont elles qui nous ont demandé d’aller vers la paix. Les Guinéens sont prêts à vivre ensemble et à se battre pour cela », a-t-elle déclaré.

La coordinatrice résidente des Nations unies en Guinée, Kristel Younes, a salué cette démarche, tout en appelant à la vigilance et à l’engagement collectif.

« Ce pacte n’est pas une fin en soi. Il marque un point de départ, une référence pour guider les actions futures. Il appelle à la responsabilité partagée des institutions, des communautés, de la société civile et des partenaires au développement », a-t-elle affirmé.

Présidant la cérémonie, le Premier ministre Amadou Oury Bah a souligné l’importance de cette signature, perçue comme une avancée majeure vers la stabilité nationale.

« La signature du pacte avec les autorités morales et religieuses, et les gardiens des traditions, témoigne d’une convergence de dynamiques permettant une véritable réconciliation nationale et une stabilité durable », a-t-il déclaré.

Les initiateurs ont annoncé que ce pacte sera traduit dans toutes les langues nationales et révisé tous les trois ans, pour garantir son appropriation par l’ensemble des Guinéens.

Alhassane CONDÉ