44 ans après sa mort : Saïfoulaye Diallo, le visage de la loyauté politique en Guinée

Le 25 septembre 1981, la Guinée perdait l’un de ses pères fondateurs. 44 ans plus tard, le souvenir de Saïfoulaye Diallo demeure, marqué par sa loyauté envers la nation et son amitié indestructible avec Sékou Touré.

Né le 1er juillet 1923 à Diary, dans la préfecture de Labé, en Moyenne-Guinée, il est décédé le 25 septembre 1981 à Conakry.

Tout au long de sa vie, Saïfoulaye DIALLO a incarné le patriotisme et la loyauté envers la Guinée. Cette loyauté s’est également traduite dans sa fidélité à son compagnon de lutte, Ahmed Sékou TOURÉ. Contrairement à l’idée répandue selon laquelle le pouvoir divise toujours les amis, leur parcours commun démontre le contraire : unis dans la conquête de l’indépendance, ils sont restés liés par une confiance réciproque et une amitié indéfectible jusqu’à la mort.

A la suite du référendum du référendum 28 septembre 1958, son rôle a été majeur. L’Assemblée territoriale de la Guinée française a été érigée en Assemblée constituante sous la présidence de Saïfoulaye DIALLO.

En quatre dates clés, il signera les six actes fondateurs de la République de Guinée et de son gouvernement, scellant ainsi le destin du pays aux côtés de Sékou TOURÉ.

Le premier acte fut le 2 octobre 1958 :

-Proclamation de la République de Guinée, suite à l’indépendance du territoire déclarée le 30 septembre.

-Création d’une commission chargée de rédiger la Constitution de la nouvelle République.

-Investiture donnée à Sékou TOURÉ pour former le gouvernement de la République de Guinée et conduire les affaires courantes.

Le 10 novembre fut la deuxième phase. A cette date, il a signé deux actes complémentaires de fondation de la République :

-Adoption par l’Assemblée constituante, au nom de la Guinée indépendante, de la Constitution de la nouvelle République, incluant les dispositions transitoires relatives à la conduite de l’État par un gouvernement de transition dirigé par un Président du Conseil, Chef de l’État, en attendant l’élection présidentielle au suffrage universel prévue dans un délai de 48 heures.

-Le 15 novembre 1958, sur la base de la Constitution du 10 novembre : proposition de Sékou TOURÉ comme Président du Conseil de gouvernement et adoption de cette proposition par l’Assemblée, qui le charge de former le premier gouvernement effectif de la Guinée indépendante.

Le 16 janvier 1959 :

Adoption par l’Assemblée de l’octroi du titre de Président de la République à Sékou TOURÉ, Saïfoulaye DIALLO proposant en parallèle deux années intermédiaires de gouvernement de transition pour préparer l’élection présidentielle au suffrage universel.

Saïfoulaye Diallo n’a pas seulement été le premier président de l’Assemblée nationale, il a été l’un des bâtisseurs silencieux de la République. Par sa fidélité et son attachement à la Guinée, il reste aujourd’hui encore une référence dans l’histoire politique du pays.