A quelques heures de la célébration de l’indépendance du 2 octobre : des vendeurs de la Cité Enco 5 peinent à écouler leurs marchandises

En prélude à la célébration du 67e anniversaire de l’indépendance de la Guinée, plusieurs marchés du pays sont inondés de divers articles. Au marché de la Cité Enco 5, dans la commune de Matoto, les commerçantes se plaignent de la présence de contrefaçons qui, selon elles, impactent négativement leurs activités commerciales. 

Au marché de la Cité Enco 5, des vendeurs de t-shirts attirent la clientèle. Mamadou Djouldé BALDÉ, se plaint de la conjoncture actuelle.

«Nous avons une grande quantité de marchandises que nous n’arrivons pas à écouler. Vu la situation économique actuelle, beaucoup de gens veulent acheter, mais les moyens leur manquent. Nous, nous vendons à un prix abordable, 35 000 francs, alors que d’autres vendent à 50 000 ou 60 000 francs. Nous le faisons pour aider la population et leur faciliter un peu la vie. Ici, nous vendons des t-shirts », a-t-il déclaré

Cette vendeuse dénonce le comportement de certains d’autres dans ce lieu de négoce.

«Nous partons au marché de Madina pour acheter un t-shirt à un prix déjà élevé. Arrivée, il faut d’abord acheter le t-shirt à 28 000 francs, puis faire la décoration. Mais d’autres commerçants viennent en voiture pour casser les prix, en revendant le même t-shirt à 35 000 francs. Est-ce que c’est normal ? Moi, je revends mes t-shirts entre 45 000 et 50 000 francs. Leurs t-shirts, eux, sont importés », a fustigé M’Mah SYLLA.

Assise sous un soleil ardent, Fatoumata SANGARÉ pointe du doigt le manque de clientèle et la contrefaçon.

« En ce moment, c’est difficile, car il n’y a pas de marché. Quand les clients viennent et qu’on leur dise 40 ou 50 000 francs, ils proposent 35 000, parfois même 25 000 ou 20 000, alors que nous, on n’a pas acheté à ce prix-là. Les Chinois ont bouleversé le marché, ils cassent les prix : certains vendent à 15 000 ou 10 000 francs. Un t-shirt « fanfariste » ou « collé » se vend à 5 000 francs. Un képi coûte 25 000 francs, un drapeau entre 2 000 et 3 000 francs, et les bracelets varient entre 1 000, 2 000, 3 000 ou 5 000 francs », a-t-elle déploré.

Dans les marchés et les rues du pays, on aperçoit des t-shirts, casquettes, des gadgets floqués du sceau du tricolore guinéen.

Alhassane CONDÉ