Déguerpissement au marché de Bantounka1 : ces femmes demandent l’intervention du président de la transition

Les commerçantes du marché Bantouka 1 dans la commune de Lambanyi ont fait un sit-in ce lundi pour protester contre la démolition de leur lieu de vente. Selon ces femmes, ce marché n’est pas un domaine de l’Etat. Ces manifestantes accusent les anciens responsables de la commune de Ratoma d’être à la base du bail de ce marché. Elles demandent une intervention du président de la transition.

Ces femmes ont pris d’assaut les rues de Cosa pour exprimer leur indignation suite au bail de leurs lieux de ventes à un opérateur économique.

« Ils sont venus mettre une croix ici en nous demandant de quitter. Quand nos parents gagnent de l’argent, qu’est-ce qu’ils en font ? Ils sont là à fatiguer les démunis. S’ils concrétisent cette opération, beaucoup vont mourir de faim. Ils sont en train de salir le nom du président de la transition en disant que c’est lui qui les a mandatés. C’est faux. Ils font le petit malin. », fustige Mariama BAH.

Les anciens responsables de la commune de Ratoma sont pointés du doigt dans cette affaire de vente de marché, selon Ibrahim DIALLO, marchand.

« La mairie de Ratoma s’est usurpé de leur pouvoir enfin. Faisant un titre foncier à leur nom pour faire passer un bail, c’est illégal. Dans le plan cadastral de Ratoma, le marché de bantouka 1 n’est pas un domaine de l’Etat. Nous demandons aux autorités compétentes de ne pas écouté les caméléons, les ennemis déguisés en amis ».

Mariama BAH revient et adresse un message au président de la transition, le général Mamadi DOUMBOUYA.

« Monsieur le président de la transition, nous vous demandons de nous aider. Nous sommes vraiment fatigués. Moi, qui vous parle, je marche difficilement. Si je quitte chez moi, je viens directement au marché. Même en marchant, on m’assiste. S’il vous plait, aidez-nous ! »

Les responsables de la nouvelle commune de Lambanyi ont accordé aux commerçants de cette partie du marché, un mémorandum d’un mois c’est-à-dire jusqu’à la fin du ramadan.

Alhassane CONDE