Des commerçants du marché Simbaya gare (COSA) menacés de déguerpissement : un préavis de 72H accordé

Les occupants d’une partie du marché Simbaya Gare, situé au quartier Bantouka 1, ont été sommés de quitter les lieux. La délégation spéciale de Lambanyi leur a donné un préavis de 72 heures pour libérer la zone. Ce petit marché serait en bail, mais les commerçants plaident pour un rallongement du délai.

Les membres de la délégation spéciale de la nouvelle commune de Lambanyi, accompagnés du chef de quartier de Bantouka 1, étaient ce mardi au marché de Simbaya Gare pour annoncer un déguerpissement imminent et sensibiliser les commerçants à quitter les lieux dans un délai de 72 heures. Ousmane KOUMBASSA, couturier, fait parti des occupants qui doivent quitter les lieux.

« On a reçu un papier par rapport aux déguerpissement. Donc cela ne nous arrange pas du tout, parce qu’on est là, on cherche notre quotidien pour nourrir la famille et bien vivre. Donc ils sont venus pour nous dire que de quitter dans 72h, cela nous inquiète énormément, on ne connaît pas comment faire maintenant », a-t-il déclaré.

Avant l’arrivée de la délégation spéciale, une équipe de l’ancienne commune de Ratoma était intervenue pour annoncer le bail de cette partie du marché, selon notre interlocuteur.

« C’était l’année surpassé 2023. Ils étaient venus ici au marché nous informer qu’ils ont baillé, de quitter, mais on est resté dans ça et il fût un certain moment, il y’a eu l’agrandissement des communes, le marché Simbaya était au compte de la commune de Ratoma et la création des différentes communes, ils ont dit que le marché Simbaya gare est au compte de la nouvelle commune de Lambanyi. Donc le nouveau maire de la commune de Lambanyi nous a dit qu’il ne connaît pas le problème là, et que ce conflit est terminé ».

Ibrahim Bah, commerçant demande lui, à la nouvelle commune de Lambanyi de proroger le préavis.

« Ils nous ont déjà envoyé des papiers nous demandant de quitter dans 72 heures. Maintenant, en tant qu’autorités, les chefs du quartier, le chef du secteur et la mairie – nous leur demandons humblement de nous accorder au moins trois mois afin que nous puissions nous préparer et déplacer nos marchandises vers un autre endroit. Si cela n’est pas possible, étant donné l’approche du Ramadan, nous leur demandons au moins un mois », a plaidé ce commerçant.

Selon un sage du quartier, ce lieu de négoce a été construit vers 1993 par les premiers occupants du quartier. Le président de la délégation spéciale de la nouvelle commune de Lambanyi n’a pas souhaité commenter cette situation.

Alhassane CONDE