Existe-t-il un vaccin contre la variole ?

Une nouvelle variante du virus mpox a causé des centaines de morts en République démocratique du Congo (RDC) et s’est depuis propagée à certaines parties de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Est. Au début du mois, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que cette épidémie constituait une urgence de santé publique de portée internationale. Elle est causée par un type relativement nouveau et plus grave du virus mpox, connu sous le nom de Clade 1b.

L’OMS a déclaré qu’il était essentiel de veiller à ce que les vaccins atteignent les régions qui en ont le plus besoin pour lutter contre l’épidémie.

Existe-t-il un vaccin contre la variole ?

Il existe deux vaccins recommandés par l’OMS pour le mpox – anciennement connu sous le nom de monkeypox – mais de nombreux pays n’ont pas encore approuvé leur utilisation. L’OMS recommande les vaccins MVA-BN ou LC16, ou le vaccin ACAM2000 lorsque les autres ne sont pas disponibles.

Au début du mois, l’organisation a déclenché la procédure de liste d’utilisation d’urgence pour les vaccins contre la variole du singe afin d’aider les pays à faible revenu qui ne les ont pas encore officiellement approuvés à y avoir accès plus rapidement.

Cette catégorisation permet à des organisations telles que l’Unicef et Gavi de rassembler et de distribuer des vaccins. L’OMS ne recommande pas actuellement la vaccination de masse. Elle suggère de cibler les personnes à risque, celles qui ont été en contact étroit avec une personne atteinte de la variole et celles qui vivent dans des communautés touchées par des flambées épidémiques. Si votre prestataire de soins de santé estime que vous êtes une personne à risque en raison de vos projets de voyage, l’OMS indique que vous pouvez envisager de vous faire vacciner.

La semaine dernière, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (CEPCM) a recommandé aux voyageurs d’envisager de se faire vacciner s’ils prévoyaient de se rendre dans les zones touchées en Afrique. Les personnes qui ont déjà été vaccinées contre la variole n’auront peut-être besoin que d’une seule dose de rappel, au lieu de deux. Des doses de vaccin de rappel sont généralement recommandées tous les deux à dix ans si la personne reste exposée à un risque d’exposition.

L’ancien vaccin antivariolique protège-t-il contre la variole ?

La variole est causée par un virus de la même famille que la variole. Un vaccin antivariolique administré à de nombreuses personnes âgées peut offrir une certaine protection. L’OMS a déclaré la variole éradiquée en 1980 (la seule maladie infectieuse à avoir obtenu ce statut) et le vaccin a été abandonné il y a plus de quarante ans.

Y a-t-il suffisamment de vaccins contre la variole ?

Les centres africains de contrôle et de prévention des maladies ont déclaré qu’ils disposaient d’un « plan clair » pour obtenir 10 millions de doses de vaccin pour le continent d’ici à 2025. La RDC et le Nigeria commenceront à vacciner à partir de la semaine prochaine, la RDC utilisant des doses provenant des États-Unis et du Japon, et le Nigeria des vaccins provenant des États-Unis.

Le ministre de la santé de la République démocratique du Congo, Roger Kamba, a déclaré que les enfants seraient vaccinés en premier, car le taux d’infection par le virus mpox était plus élevé chez les moins de 15 ans.

Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies a déclaré avoir conclu un accord avec un fabricant danois, Bavarian Nordic, pour utiliser sa technologie et produire des vaccins sur le continent africain.

L’OMS a récemment demandé aux fabricants de médicaments de proposer leurs vaccins contre la variole pour un usage d’urgence, même si ces vaccins n’ont pas été officiellement approuvés.

Le Nigeria a déclaré qu’il s’attendait à recevoir son premier lot de 10 000 vaccins du gouvernement américain mardi.

La République démocratique du Congo affirme que les États-Unis ont promis 50 000 doses, tandis que le Japon a déclaré qu’il en fournirait 3,5 millions.

Le vaccin contre la variole est-il efficace ?

Selon l’OMS, les vaccins contre le virus mpox « offrent un certain niveau de protection contre l’infection et les maladies graves ».

En début de semaine, le directeur régional de l’OMS pour l’Europe, le Dr Hans Kluge, a déclaré que la variole n’était pas « le nouveau Covid » – malgré la nouvelle variante – car elle pouvait être contrôlée par une action de santé publique non discriminatoire et un accès équitable aux vaccins.

L’OMS recommande d’éviter d’attraper ou de propager la variole après avoir été vacciné, car il faut plusieurs semaines pour développer une immunité après la vaccination. Certaines personnes peuvent ne pas réagir au vaccin.

Si vous attrapez la variole même après avoir été vacciné, le vaccin offre une protection contre les maladies graves et l’hospitalisation.