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Un manque de carburant refait surface dans la capitale guinéenne. Les revendeurs sur le marché parallèle, communement appelé, marché noir pointent du doigt certains pompistes qui, selon eux, exigeraient de l’argent avant de les servir. Pendant ce temps, les usagers expriment leur ras-le-bol et appellent les autorités à trouver une solution durable à cette crise récurrente.
Malgré la levée de la grève des conducteurs de camions citernes, la pénurie de carburant persiste dans plusieurs stations-service de Conakry. Seul le gasoil reste disponible dans certains points de vente.
Un vendeur d’essence, ayant requis l’anonymat, dénonce le comportement de certains pompistes.
« On te demande de payer 10 000 FG pour avoir un bidon de 20 litres. Un gérant m’a dit cela dans une station-service au rond-point de Kissosso. J’étais arrêté depuis des heures, ils ont refusé de vendre aux revendeurs du marché noir. En plus, un autre m’a également demandé de payer 20 000 FG pour chaque bidon. J’ai dit non, non, je ne peux pas payer cette somme », a-t-il fustigé.
Bidon en main, à la recherche d’essence, Abdoul Aziz Soumah affirme avoir parcouru plusieurs kilomètres sans succès.
« Depuis les environs de 11h ou 12h, je suis à la recherche de carburant, mais je constate qu’il n’y en a pas. Quand je suis allé dans une station-service, on m’a dit que je ne pouvais pas avoir d’essence. Je suis sans ma voiture, car il n’y a plus de carburant dedans. Je suis vraiment à la recherche de carburant. Aujourd’hui, l’essence se fait rare. Sur le marché noir, on peut trouver le litre à 30 000 FG ou à 45 000 FG, mais cela n’est pas normal » , a-t-il déclaré.
Même constat chez les conducteurs rencontrés dans les gares routières.
Fodé Cissé, chauffeur de taxi, décrit son calvaire quotidien face à cette situation qui perturbe ses activités.
« Actuellement, le manque de carburant nous fatigue énormément. Parfois, quand la voiture s’éteint en cours de route, tu ne peux pas avoir de carburant, car les marchés noirs n’en ont pas. Et les passagers commencent à te crier dessus. Quand il y a du carburant, on peut travailler paisiblement. C’est dans ce métier qu’on gagne nos dépenses. Mais maintenant, il est très difficile de gagner la dépense », a-t-il expliqué à notre micro.
Ces citoyens appellent les autorités compétentes à plus de responsabilité afin de mettre un terme à cette crise du carburant qui paralyse la circulation dans la capitale.
Alhassane CONDÉ
Écrit par: Fatoumata Keita
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