Prolongation de la date du recensement : Lambanyi entre soulagement et difficultés d’accès aux documents administratifs

La fin du recensement biométrique annoncée le 31 mai va se poursuivre jusqu’au 20 juin prochain. Selon le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, cette décision vise à enrôler tout le peuple de Guinée. Mais sur le terrain, de nombreuses difficultés subsistent.

Les citoyens qui ne se sont pas encore fait enrôler ont davantage 20 jours de bonus pour le faire. Sauf que certains de Lambagni se heurtent au manque de documents administratifs. Avec la prolongation de la date butoir, le président du conseil de quartier demande une mise à disposition diligente des jugements supplétifs.
 »Par rapport aux personnes qui viennent qui n’ont aucun document, l’Etat a mis à la disposition des registres pour pouvoir obtenir les jugements supplétifs. Quand ces personnes sont inscrites et une fois que ces registres déposés au niveau de la Commune ça part à l’Etat civil avant de retourner à la base. C’est là il y a une lenteur. Je sollicite au prêt de l’Etat ou des services compétents de voir comment il peut décentraliser de processus », explique Mohamed SOUMAH.
Cette décision du gouvernement ne surprend pas cet agent recenseur que nous avons trouvé sur les lieux. Il fait remarquer un manque de documents administratifs chez la population.
« On voyait ça depuis longtemps, parce que depuis le début du recensement on a pressenti que tout ne pouvait pas se finaliser avant la date annoncée, parce que la majeure partie de la population n’a pas de papier pour se faire recenser. Pas d’extrait de naissance, pas de jugement supplétif, pas de certificat de nationalité. Alors que ce sont les documents demandés », souligne Ousmane CAMARA.
Ousmane DIABY venu se faire recenser salue la décision. Il signale le cas de ses amis qui ne disposent pas de jugement supplétif. .
« C’est une bonne décision parce qu’il y a certains de mes amis du quartier qui décident de venir se faire recenser, mais malheureusement ils sont encore en manque de documents ».

Alkaly Mohamed SYLLA