Journée de lutte contre le cancer : un médecin plaide pour la construction d’un institut national de lutte contre le cancer et d’un service de radiothérapie

La Journée mondiale contre le cancer a été instaurée en 2000 par l’Union Internationale Contre le Cancer (UICC). Un événement qui mobilise communautés et organisations à travers le monde. Célébré le 04 février de chaque année, cette journée est une étape importante dans la lutte contre le cancer. Une occasion pour sensibiliser sur la prévention, la détection et le traitement de la maladie. Cette année, le thème retenu est « Unis par unique ».
« C’est une occasion pour nous cancérologue d’attirer l’attention de nos décideurs politiques, ainsi toutes les organisations qui œuvrent dans la lutte contre le cancer, sur l’état du lieu du cancer en général et en particulier les cancers les plus fréquents dans notre pays. Le cancer est une multiplication incontrôlé des cellules qui se développent au dépend d’un organe », a-t-il énoncé Dr Mamadi KEITA, cancérologue dans une clinique privée de la place avant de revenir sur ces types de cancers fréquents en Guinée.

« En tête de liste nous avons le cancer du col de l’utérus avec une incidence d’environ 2551 nouveaux cas en 2022 suivi du cancer du foie avec plus de 1500 nouveaux cas, le cancer de la prostate avec 149 cas et le cancer du seins vient au quatrième rang des cancers suivis du cancer de l’estomac », a-t-il ajouté

Selon notre interlocuteur, la majorité des traitements du cancer sont accessibles dans le pays, mais des défis subsistent.

« Seule la radiothérapie n’est pas pratiqué en Guinée, sinon toutes les autres méthodes sont réalisées en Guinée, notamment la chirurgie, la chimiothérapie, la thérapie ciblé pour ce qu’en ont les moyens pour c’en procurer luminothérapie sont réalisables actuellement. Y’a un service spécialisé dans la prise en charge du cancer notamment les cancers adultes qui se trouvent à l’hôpital nationale Donka qu’on appelle le service de cancérologie », a renseigné l’homme en blouse blanche.

Pour réduire le taux de progression du cancer, il recommande des mesures préventives.

« Nous pouvons conseiller la population de pratiquer une activité physique. Eviter de fumer ou de se faire enfumer par quelqu’un qui fume le tabac sur quelques formes que se soit. Consommer les fruits légumes, éviter les charcuteries. Participer aux campagnes de sensibilisation et de dépistage des cancers et se faire vacciner. Le cancer n’est pas une fatalité si le dépistage est fait à temps ».

Ce cancérologue, également enseignant-chercheur à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, insiste sur l’urgence de doter la Guinée d’un institut national de lutte contre le cancer avec un service de radiothérapie.

Alhassane CONDÉ