Crise de ciment à Mamou : le prix du sac atteint désormais les 115 000GNF

À Mamou, la pénurie de ciment provoque une flambée spectaculaire des prix, au grand désarroi des citoyens et des acteurs du secteur du bâtiment. Le sac de ciment, autrefois vendu à 70 000 francs guinéens, atteint désormais les 115 000. Une situation qui ralentit, voire paralyse, plusieurs chantiers dans la ville-carrefour.

C’est l’inquiétude chez les acteurs du bâtiment à Mamou. Le prix du sac de ciment a grimpé de manière vertigineuse : il oscille aujourd’hui entre 110 et 115 000 francs guinéens, contre 70 à 75 000 il y a quelques semaines. Une hausse qui impacte aussi bien les ménages que les commerçants de matériaux de construction. Amadou Oury Barry, vendeur de ciment, évoque des ruptures régulières d’approvisionnement.

« Nous passons régulièrement des commandes, mais sans succès. On nous répond qu’il n’y a pas de véhicules disponibles pour transporter la marchandise. Depuis le début de cette crise, nous n’avons pu importer du ciment que deux fois. Le sac de ciment de qualité 32, qui coûtait 70 000, est aujourd’hui à 110 000 GNF. Celui de qualité 42 est passé de 75 000 à 115 000 GNF. Nous demandons aux autorités d’intervenir rapidement », invite-t-il.

À Soumbalako, Moussa Baïlo BARRY, chef de chantier, impute le ralentissement de ses travaux à cette crise d’approvisionnement.

« Actuellement il n’y a pas de ciment à Mamou. Un sac se négociait entre 70 000 et 75 000. Mais maintenant un sac de ciment qualité 42 se revend à 115 000. Cela nous affecte beaucoup, parce que ça fait un mois qu’on ne travaille pas. Et même si on trouve du ciment, mais on n’arrive pas à trouver la quantité qu’on veut. Si tu trouves un lieu de revente, on t’oblige à acheter cinq ou dix sacs ça vient par commande. En plus quand les ciments sont déchargés, il y a toujours des véhicules stationnés pour s’approvisionner. Ils n’ont qu’à augmenté la production ».

A l’image du chantier de Moussa Baïlo BARRY, plusieurs autres chantiers sont aujourd’hui à l’arrêt dans la ville Carrefour.

Mamadou Alpha Mariama KEITA