Dabola : la cité des fonctionnaires délabrée, une parcelle liquidée (dossier)

Des bâtiments décoiffés, des murs effondrés, des maisons sans portes ou encore maisons dépeintes par le temps, c’est l’image que présente la cité administrative de Dabola. Ce local destiné aux logements des fonctionnaires d’Etat, est dans un état de délabrement très poussé.

Située au quartier Dabolakôrô, les bâtiments de cette cité de l’Etat guinéen sont dans un état de vétusté qui prouve qu’elle est abandonnée à elle-même, sans aucun entretien.

« Cette cité est abandonnée depuis très longtemps. Sinon tout le monde le sait à Dabola, cette cité servait de résidence aux directeurs préfectoraux de la santé et biens d’autres fonctionnaires de l’Etat », a déplore Mandjou Camara, citoyen.

La réalité est aussi palpable que l’a décrite ce citoyen.

« Les maisons de la cité s’effondrent devant toutes les autorités locales, personnes ne réhabilite. La cité est transformée en garage de véhicules en pannes. De la villa Syli jusqu’à la cité des enseignants, les bâtiments sont délabrés comme s’il n’y pas d’autorité administrative à Dabola », poursuit-il.

Afin d’obtenir plus de précisions sur la situation de ce domaine de l’Etat, nous avons joint au téléphone le directeur préfectoral de l’habitat et de l’urbanisme de Dabola qui a soutenu qu’en « 2024 une mission de l’agence de rénovation urbaine est venue pour rénover une cité » dans la préfecture de Dabola, le choix serait porté sur cette cité administrative.

 

« Le devis pour la rénovation » de la dite cité a été fait, sauf que jusqu’à nos jours rien n’est fait pour rendre habitable ces maisons de l’Etat.

A en croire aux propos du directeur préfectoral de l’habitat, cette mission de l’agence de rénovation urbaine serait en train « de rénover d’autres cités actuellement et c’est après cela que viendra le tour de Dabola ».

D’autres informations soutiennent que l’une des maisons de cette cité a été cassée et la parcelle revendue à un particulier. Interrogé à ce sujet, le directeur préfectoral de l’habitat a soutenu ne pas être au courant de cette vente. Pourtant cette parcelle de l’Etat liquidé est à moins d’un kilomètre de la résidence du directeur préfectoral de l’habitat et de l’urbanisme.

Pendant ce temps, les fonctionnaires d’Etat en service à Dabola paient les frais de location chez des particuliers, faute de logements sociaux.

Affaire à suivre…

Boura Bangoura