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Crise de carburant en Guinée : détenteurs d’engins et citoyens dans la tourmente

today8 octobre 2025 25

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Malgré l’annonce de la fin de la grève des conducteurs de citernes il y a quelques heures, la crise de carburant continue de ses faire sentir dans le pays. Cette situation impacte le quotidien des citoyens, qui peinent à rallier leurs lieux de travail. Un litre d’essence se négocie actuellement entre 15 et 20 000 francs guinéens au marché noir.

Dans la matinée de ce mercredi, plusieurs stations-service sont restées encore fermées. Elie LOUA, rencontré à Lambanyi carrefour, peine à rallier son lieu de travail.

« Je savais quand même que cette histoire de crise de carburant allait poser problème aujourd’hui. Depuis hier, j’avais déjà constaté cela. J’avais donc prévu de prendre des dispositions pour pouvoir arriver à temps au travail. Depuis 6h40, je suis arrêté au carrefour. Comme vous pouvez le voir, il est déjà 8h29, et je n’ai toujours pas trouvé de moyen de transport. Non seulement il y a une pénurie de carburant, mais en plus, cela impacte directement le transport. » a-t-il expliqué.

Dans les différents carrefours, beaucoup d’autres usagers n’ont pas pu trouver de moyen de déplacement. Mamadou Harouna SOW, conducteur de Taxi Moto a pu avoir du carburant au marché noir avec un prix exorbitant.

« Nous, les détenteurs d’engins, rencontrons d’énormes difficultés pour trouver du carburant. Et sans carburant, il est évidemment impossible de circuler facilement. Tout dépend des prix qu’on trouve : certains vendent à 15 000, d’autres à 20 000 francs guinéens. Cela varie selon les personnes qu’on rencontre. Actuellement, obtenir du carburant est extrêmement difficile. Les revendeurs eux-mêmes payent le transport pour aller s’en procurer, et on les surfacture sur place. Ils sont donc obligés d’augmenter le prix à leur tour. » a-t-il déclaré.

Cette pénurie de carburant a entrainé une hausse du coût du transport.

«Ce n’est pas seulement le double, c’est parfois le triple qu’on paye. Par exemple, si je devais prendre un tricycle pour me rendre au travail, ce serait compliqué. Il faut d’abord prendre une moto, puis le tricycle, et le coût du transport a doublé. Avec les motos, c’est encore pire. À Nongo, par exemple, on te parle de 50 000 francs, voire plus. » a témoigné Elie LOUA

Mamadou Ramadan DIALLO, détenteur d’une moto, plaide pour une solution rapide à cette crise.

«Je demande aux autorités de tout faire pour régler cette situation. En ce moment, tout le monde souffre. Avec l’ouverture des classes, ce n’est vraiment pas facile. Le gouvernement doit revoir cette situation au plus vite. » a-t-il plaidé

Selon des informations, tout a commencé avec la grève des conducteurs de citernes qui exigent une revalorisation de leurs salaires.

Alhassane  CONDÉ

Écrit par: Fatoumata Keita

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