Démolition d’un lieu de loisir à Lambanyi : un veritable carnage contre les arbres

Les débris encore visibles témoignent de l’ampleur de la démolition survenue il y a quelques jours sur ces lieux. Ousmane DIAKITÉ, propriétaire du restaurant, est un ancien basketteur international et économiste ayant travaillé à la Banque Centrale.

« Il me dit d’écrire. Donc je prie mon avocat. L’avocat écrit, il a envoyé la correspondance à la date, ampliation au Ministre de l’Habitat. Deux jours après, ils ont dit qu’ils vont passer aux actes. Malgré la lettre de l’avocat, leur disant qu’il y a une forme. Nous ne sommes pas contre l’expropriation de domaine pour cause d’utilité publique, mais le foncier aussi est assez clair là-dessus. Vous ne pouvez pas exproprier quelqu’un, sans au préalable un dédommagement », déplore-t-il.

Selon notre interlocuteur, la démolition à suivi une plainte de l’ex Ministre Sanaba KABA. Une coïncidence troublante, estime- t-il, d’autant plus qu’il reste flou sur les contours exacts du projet routier.

« Mais au préalable, il y a l’ancien ministre Sanaba KABA qui est juste à côté, qui sait plaint : que son véhicule a été inondé à cause de la pluie, tout, tout, tout. Je lui ai dit, mais d’accord. Nous, nous sommes ici avant, depuis 2015, s’il y a eu inondation, l’inondation a été créée par ceux qui sont venus. Je lui ai dit, on ne bloque personne pour la route, donc je ne vois pas en quoi un problème de ruissellement d’eau peut pousser les gens à venir m’exproprier de mon terrain. Et ce qui est assez bizarre, c’est que là, ils ont commencé les travaux, ils ont pris 10 mètres, alors que les routes qui viennent juste sont de 5 à 6 mètres ».

En plus des infrastructures détruites, plus de 40 arbres ont été arrachés. Un coup dur pour cet espace de loisirs qui accueillait régulièrement des artistes et employait une quinzaine de personnes.

« Je suis à la retraite depuis un an et voilà que c’est ma principale source de revenue. Je vois que maintenant là, ils viennent, ils cassent tout. J’avais mon château d’eau. J’ai le bassin de physique culture qu’on avait mis parce que c’était une idée de faire quelque chose d’intégrer. Manger frais, faire le potager à côté, tout a été atteint et démoli. Ils ont détruit toute la flore, une quarantaine d’arbres ».

À ce jour aucune, compensation n’a été proposée par les autorités. Ousmane DIAKITÉ demande au Président de la Transition d’intervenir pour un règlement juste de cette affaire.

Mohamed Saliou BANGOURA

Aboubacar CISSÉ