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Il s’agit du tout premier pont à péage du pays. Inauguré le dimanche, 27 avril 2025 dans la préfecture de Dubréka, les tarifs ont aussitôt été publiés.
« 5.000 pour les moto, 10.000 pour les moto-tricycles, pour les véhicules légers, le tarif est fixé à 20.000, pour les véhicules intermédiaires 30 000, quant aux poids lourds, autocars et véhicules à deux essieux, le tarif est de 70 000, pour les autres poids lourds (autocars et véhicules à trois essieux), il est fixé à 110 000 francs guinéens ».
Une grille tarifaire qui préoccupe l’Union des Consommateurs de Guinée (UCG) comparativement à d’autres pays voisins comme la Côte D’Ivoire où les véhicules de tourisme, ceux de transport et les poids lourds paient respectivement 500 FCFA, 1 500 FCFA et 3 000 FCFA par passage sur le pont Henri Konan Bédié.
Face à cette situation, l’UCG « tient à exprimer des craintes légitimes quant aux répercussions des coûts de passage sur les prix des transports pour les personnes et sur le coût des marchandises. Des tarifs élevés pourraient effectivement engendrer une augmentation des frais de transport, impactant ainsi le pouvoir d’achat des consommateurs et la compétitivité des entreprises locales », a-t-elle souligné avant d’interpeller et faire des recommandations en ces termes :
« Il est crucial de reconnaître que des alternatives de contournement peuvent exister, mais si les usagers de la route sont contraints de les emprunter en raison des tarifs prohibitifs, la question qui se poserait serait la suivante : quel est l’intérêt d’une infrastructure moderne et payante si elle devient peu accessible pour le grand public ? La proposition de l’UCG de revoir les coûts d’accès est donc raisonnable et mérite toute votre attention. Pour qu’une infrastructure comme le pont à péage de Tanéné remplisse efficacement son rôle, il est essentiel qu’elle soit financièrement accessible pour la majorité des usagers. Les autorités doivent envisager une structure tarifaire qui soit à la fois équitable et durable, afin d’éviter de décourager son utilisation et de préserver les bénéfices économiques attendus. Ainsi, la mise en place de tarifs dégressifs en fonction des types de véhicules ou des heures de passage, ou encore l’instauration de rabais pour les usagers fréquents, pourrait être des solutions envisageables. Ce faisant, les autorités montreront leur volonté d’accompagner le développement de l’infrastructure tout en préservant l’intérêt des usagers ».
Écrit par: Fatoumata Keita
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