Journée mondiale des artistes : Abass Abaty SYLLA plaide pour la valorisation de l’art local

Le 25 octobre de chaque année marque la Journée mondiale des artistes. Elle vise à mettre en lumière le rôle essentiel des hommes d’art dans la société, en valorisant leur contribution à la culture, à l’expression individuelle et au dialogue entre les peuples. À cette occasion, notre rédaction est allée à la rencontre d’Abass Abaty SYLLA, artiste-peintre. 

La journée mondiale des artistes met en valeur le travail artistique et son impact sur la société. Abass Abaty SYLLA est artiste-peintre depuis plus de cinq ans. Il parle de l’importance de cette journée.

« Cette journée représente beaucoup pour moi. C’est vraiment une source de satisfaction, de joie et de reconnaissance. Ma principale source d’inspiration, c’est la nature, car j’aime profondément tout ce qui est naturel. Depuis toujours, je ressens une véritable passion pour la nature, pour l’art, la peinture et tout ce qui touche à la vie », a-t-il expliqué.

L’évolution de la technologie semble un frein pour cet artiste. Selon notre interlocuteur, les machines importées de la Chine et de l’Inde ont un impact négatif sur le travail des artistes-peintres.

« Aujourd’hui, nous faisons face à une concurrence difficile, notamment avec les produits venus d’Inde et de Chine qui dévalorisent notre travail. Autrefois, tout se faisait à la main, mais désormais, les machines produisent à moindre coût. Certes, ces produits sont rapides à fabriquer et paraissent jolis, mais ils manquent de qualité et de durabilité. Malgré cela, nous arrivons à nous en sortir de temps en temps, car notre force, c’est la qualité et la quantité de notre production. Tout le monde le sait : la chinoiserie, c’est joli, mais ça ne dure pas. », a fait remarquer Abass Abaty SYLLA.

L’artiste lance un appel à ses pairs ainsi qu’aux autorités pour une meilleure promotion de l’art local.

« Je lance un appel à mes amis artistes : unissons-nous, car l’union fait la force. Sans unité, nous ne pouvons rien accomplir. Si aujourd’hui la concurrence étrangère s’impose, c’est aussi parce que nous ne travaillons pas assez main dans la main. Mais si nous parvenons réellement à nous unir, même les Chinois seront obligés de passer derrière nous. J’en appelle également aux autorités : qu’elles veillent à sécuriser et à protéger le contenu local, afin de préserver notre patrimoine artistique et culturel », a exhorté Abass Abaty SYLLA.

Selon l’UNESCO, les industries culturelles et créatives emploient plus de 30 millions de personnes à travers le monde.

Alhassane CONDÉ