LA FLECHETTE/Quand les bruits de bottes raisonnent plus que tous les concerts de casseroles et de klaxons réunis

Le CNRD en maitre des lieux. Sans élection ni referendum, de moins en moins de voix se font entendre avant le 31 décembre 2024. Après l’avoir fait fermer à la grande bavarde, plus rien, même pas les concerts de casseroles ou de klaxons pour tenir face aux bruits de bottes.

Cela se traduit même dans les habitudes à présent. Aux déclarations non signées, vient de s’ajouter les déclarations non assumées. Vous vous retrouvez avec des déclarations publiques sans signature et personne pour placer un mot dessus. Le dernier acte en date des forces Vives de Guinée en fait foi.

A se demander si l’IA ne s’en est pas mêlé. Peut-être que la transition guinéenne est arrivée à un stade où elle irrite même l’Intelligence Artificielle et donc celle-ci a voulu lui dire ses quatre vérités. On ne sait jamais. Le dehors peut être risqué. Et ce n’est plus du bluff.

Déjà que les plus téméraires ont disparus, on entend les murmures des autres désormais qu’à des milliers de kilomètres d’ici, loin du treillis estampé Rouge-Jaune-Vert. La presse est encore plus haletante que les autres. Le seul mur de lamentation qu’il reste à nos crieurs, est la communauté internationale et cela, c’est sans grand espoir.

Tout le monde se cherche, pourtant personne ne semble gêner de demander plus.

D’ailleurs pour les quêtes, il serait convenable de revenir lundi. C’est déjà le weekend, qu’on se détende pour revenir plus fort. Le gouvernement en avait besoin et ne s’en est pas privé. Même la haute autorité de la communication HAC se retire à Kindia, loin de la pollution et de la chaleur de Conakry.

Oui, pour le nouvel an, tout le monde semble décider à prendre un nouveau départ, même les héros et leurs soutiens.

On se sent même à l’aise à parler de refondation désormais en lieu et place de transition.

Et le seul qui ne s’est pas encore décidé, c’est le peuple. Il comptait sur des élections, mais hélas !

Il n’a même pas eu droit à un semblant de referendum, le pauvre !

La fléchette de Fatoumata HAROUNA