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Une fillette violée et retrouvée morte à Dubréka : « Où en est la justice ? » (Kadiatou Konaté)

today28 octobre 2025 8

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L’acte se serait produit depuis le jeudi 23 octobre dernier dans le quartier Férémah, commune urbaine de Dubréka. Oumou Diallo trois ans, a été retrouvée morte après avoir subi des actes de violence sexuelles, séquestration puis abandonnée dans un garage mécanique non loin de la maison familiale.

L’ancienne Directrice exécutive du Club des Jeunes filles leaders de Guinée s’indigne contre cet acte. Sur sa page méta, l’activiste a condamné ce qu’a subi la petite Oumou avant de s’interroger sur le fonctionnement de l’appareil judiciaire.

À trois ans, elle devait rire, jouer, apprendre à nommer les couleurs du monde.
Mais Oumou, elle, a été violée, empoisonnée et abandonnée dans le coffre d’une voiture.
Et depuis, c’est le silence. Encore et comme toujours.

Sa mère, Fatoumata Binta Bah, a retrouvé le corps de son enfant.

Malheuresmement, on continue à détourner le regard. Comme si ce drame n’était qu’un épisode de plus dans la vie malheureuse des filles et des femmes guinéennes.

En fait, ce crime ci, ce n’est pas “un cas de plus”.
C’est le signe d’une déshumanisation profonde. D’un pays qui s’éloigne chaque jour un peu plus de ses valeurs, de son empathie, de sa capacité à punir le crime comme il se doit.

Nous ne pouvons plus continuer ainsi.
Chaque mois, dans le silence le plus total, des fillettes, des adolescentes, des femmes sont violées, battues, tuées. Connues ou inconnues, leurs histoires s’ajoutent à la longue liste des drames que la Guinée refuse d’affronter.

Où en est la justice ?
Où sont les enquêtes, les condamnations, les signaux forts ?
Combien d’enfants faudra-t-il encore sacrifier pour que ce pays se lève enfin ?

Accepter l’impunité, c’est condamner d’autres Oumou à mourir dans l’ombre.
Nous exigeons justice.
Pas demain. Pas “quand le moment sera propice”. Maintenant.

Parce que si Oumou n’obtient pas justice, c’est la conscience même de ce pays qui s’éteint.

Il est temps que la Guinée se regarde en face. Que chacun prenne sa part de responsabilité.

Parce qu’une société qui tolère le viol et le meurtre de ses enfants
est une société qui a perdu son âme.

Justice pour Oumou

Écrit par: Samuel Demba DUOLAMOU

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