Entre attente et espoir d’un procès, les victimes du régime Condé crie au laxisme de la justice dans le traitement de leur dossier

L’association des victimes d’Injustices et Parents du Régime d’Alpha CONDÉ (AVIPRAC) et l’Institut de Recherche sur la Démocratie et l’État de Droit demandent la poursuite des enquêtes dans leur dossier. Ces deux entités ont adressé une demande dans ce sens au Président de la transition, au Ministre de la justice et des Droits de l’Homme, et au Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry.

Ouvertes depuis janvier 2023, les enquêtes sur crimes commis sous le règne d’Alpha Condé tardent à aboutir. Une situation déplorée par l’association des victimes de ces exactions.

« Il y a eu vraiment un blocage qui ne dit pas son nom. Il fallait en fait que les victimes et leur familles puissent se lever et interpeller le président de la République, les membres du Gouvernement, le ministre de la justice et le procureur général près de cours d’appel de Conakry ont fait que les enquêtes préliminaires pour permettre de saisir un juge d’instruction et ouvrir une information judiciaire », a informé Me Thierno Souleymane BALDE, avocat de ces victimes.
Le manque de financement dans la procédure est l’une des raisons qui freinent la poursuite des enquêtes. Affirme le président de l’institut de recherche sur la démocratie et l’état de droit.

« A ce que je sache, comme il n’y a pas vraiment de justification en tant que telle, mais nous savons qu’il y a un souci par rapport au financement de la procédure. Si effectivement pour une telle enquête il n’y a pas un soutient financier derrière, ça c’est difficile », a regretté l’avocat avant de réitérer qu’ils vont poursuivre cette affaire jusqu’à la manifestation de la vérité.
« Nous mènerons notre combat quelques soit le temps que cela va prendre. D’ailleurs, pour la mémoire des victimes et tous, nous avons l’obligation morale de veiller à ce que justice soit faite », conclu Me Thierno Souleymane BALDE.
Les victimes des exactions du régime CONDE attendent depuis maintenant quatre (4 ans), l’ouverture d’une information judiciaire. Cet homme en robe noire souhaite la tenue rapide d’un procès à l’image de celui des évènements du massacre du 28 septembre 2009.

Amara Simba SYLLA

Ibrahima Sory DIALLO