Franco-Arabe : le SNEFAG souhaite, la création d’un poste de conseiller chargé du monde arabe à la présidence

Les membres du Syndicat national de l’enseignement Franco-Arabe de Guinée ont conféré avec la presse ce samedi. En toile de fond, faire l’état des lieux dudit système d’enseignement. Plusieurs anomalies ont été recensées et des recommandations formulées.

C’est la maison de la presse située à la Minière dans la commune de Dixinn qui a abrité cette conférence. A l’image de l’enseignement général, celui de Franco-Arabe est aussi un moyen de développement socio-économique du pays.

« C’est de former un cadre guinéen d’une double culture permettant de mieux servir son pays. L’objectif de l’enseignement franco-arabe, c’est de former les poly loques pour mieux négocier l’intérêt de la Guinée sur la scène internationale. L’un des objectifs, c’est aussi de contribuer efficacement au développement socio-économique de la Guinée », affirme Aminata WAGUÉ, secrétaire-adjointe de l’hygiène et santé du SNEFAG.

Selon le secrétaire à la syndicalisation, quelques problèmes du système éducatif guinéen ont des conséquences sur de milliers d’étudiants issus du franco-arabe.

« Des étudiants issus du système franco-arabe poursuivant ou achevant des études supérieures en Guinée sont relégués au second rang, par faute de non participation au baccalauréat national antérieures. Nonobstant leur réputation dans les pays arabes. Cette situation résulte des lacunes du système éducatif guinéen, notamment l’absence de la bonne politique de catégorisation de baccalauréat franco-arabe », déclare Morlaye SOUMAH.

Pour un épanouissement de ce système éducatif en Guinée, le Syndicat national de l’enseignement Franco-Arabe de Guinée a formulé des recommandations lues par la secrétaire chargée des questions féminines.

« Nommer un conseiller pour l’enseignement franco-arabe auprès du ministère de l’Enseignement supérieur. Créer un poste de conseiller chargé du monde arabe à la présidence. Organiser une formation en langue française et en administration pour les diplômés des universités arabes étrangères. Pour cela un institut spécialisé pourrait être créé dans ce domaine comme cela existe dans d’autres pays comme le Sénégal. Ériger le département de langue et civilisation arabe en faculté à l’université général Lansana CONTE », recommande Fanta Lamine KALLO.

Selon Dr Ibrahima MANSARÉ, depuis plus de 45 ans, l’Etat guinéen n’a construit aucun établissement public spécialisé dans l’enseignement Franco-Arabe. Il demande aux nouvelles autorités d’y penser.