Guinée : la liberté de la presse à l’épreuve de la baïonnette ! (opinion)

De mieux en mieux, sinon de mal en pis !

On a envie de souffler, de voir le mauvais temps partir ou encore se réveiller du mauvais rêve, mais hélas, on ne dort pas !

La liberté de la presse en Guinée et c’est à l’épreuve de la baïonnette. Le vaste pays des tropiques dirigé par les héros à la queue du peloton.  De 78è, le voilà tête baissée à la 103è place dans le classement RSF de l’année 2024.

Fermeture de médias, brouillage des ondes, restrictions d’accès à des sites d’information, emprisonnement de ses hommes, menaces et intimidations contre les journalistes, sanctions en cascade, des enlèvements, on ne pouvait pas tomber plus bas.

Le pays a fait de son mieux. Il peut à présent se féliciter de mériter ce résultat, celui de ses efforts.

Après si pour d’autres, tout a été rose, c’est aussi cela la beauté de la liberté d’expression et d’opinion.

Le verre à moitié vide pour les uns, peut-être à moitié plein pour les autres. Six ou neuf, tout dépend de votre position. Le débat n’est plus là.

La journée de la liberté de la presse ce samedi, 03 mai 2025 et cette fois c’est sans les plumes tranchantes de Habib Maroune CAMARA. C’est encore une fois sans nouvelle de Chérif DIALLO. Les souvenirs de Mohamed Koula ont évoqué plus de douleurs qu’autre chose. Sans les Grandes Gueules, car les rires de ses chroniqueurs ont été étouffés sous les bruits de bottes. Il n’y avait pas non plus de Miroir d’Or pour voir son reflet, ni d’estrade pour adoucir le quotidien ne serait-ce que par de la musique sweet.

Comment refaire le monde dans une telle situation ? Djoma est fermé et c’est sans espoir.

C’est aussi sans salaire pour ceux qui n’ont su trouver mieux que le micro, la caméra, sinon une plume indépendante.

La Fléchette de Fatoumata Harouna