Le président de la Coordination Nationale des Acteurs de l’Assainissement de Guinée accuse des responsables communaux de prélever 5 % sur les revenus mensuels de ces entreprises

Le président de la Coordination Nationale des Acteurs de l’Assainissement de Guinée qualifie de « pression », l’obligation faite aux ménages de s’abonner aux PME de collecte des ordures. Selon Sékou KEITA, certains responsables communaux exigent un prélèvement de 5 % sur les revenus mensuels de ces entreprises. Il appelle à l’implication personnelle du président de la transition.

Les présidents des délégations spéciales exigent des ménages de s’abonner aux PME chargées de la pré-collecte des ordures. Une démarche que le président de la Coordination Nationale des Acteurs de l’Assainissement de Guinée, Sékou KEITA, qualifie de leurre.

«Ils font le semblant, aucune commune n’a prit une décision ou une sanction contre un ménage qui n’est pas abonné, ça n’existe pas. Je ne pense pas qu’ils sont en train de mettre la pression sur les ménages à s’abonner au service de pré-collecte. Sinon le principe des trois ‘’S’’ devrait être appliqué au Service PME, la Sensibilisation qu’on a toujours fait, et la Sanction c’est ce qui manque. »

Selon notre interlocuteur, certains responsables communaux vont jusqu’à exiger un prélèvement de 5 % sur les revenus mensuels de ces PME.

« Il y a des communes aujourd’hui telle que Ratoma qui a demandé 5% dans les revenus de chaque PME mensuellement qu’on dépose obligatoirement. Je me demande pourquoi ? Ces communes au lieu de subventionner, elles réclament des charges », a regretté monsieur KEITA.

Face à cette situation, Sékou KEITA demande l’intervention du Président de la Transition, pour assainir le secteur et mettre fin à ces pratiques.

« Je voudrais le président de la République le Général Mamadi Doumbouya qu’il écoute les vrais acteurs, ceux qui ont la main dans la patte. Pas ceux qui sont assis au bureau pour attendre un élément, mais ceux qui travaillent sur le soleil et sous la pluie. Qu’il écoute leur cri de cœur. Qu’on subventionne la pré-collecte comme le transfert et la gestion de la décharge qui constituent les trois maillons de l’assainissement. »

Pour Sékou KEITA, les présidents des délégations spéciales n’ont pas une bonne maîtrise des enjeux liés à l’assainissement. Il les invite donc à revoir leur approche pour une gestion plus efficace du secteur.

Amara Simba SYLLA