Le port de cagoule par les conducteurs de taxi-moto est interdit dans la circulation par les autorités guinéennes. Cette mesure intervient à un moment où des conducteurs de ces engins sont accusés d’être de connivence avec certains malfrats. Ces conducteurs et responsables syndicaux sont de la commune de Lambanyi.
C’est à travers un communiqué que le ministère de la sécurité et de la protection civile en collaboration avec la direction générale de la police a interdit le port de cagoule par des conducteurs taxis-moto. Alpha Souleymane BAH conducteurs de taxi-moto salue l’initiative.
« Je trouve que c’est une bonne chose. Car se masquer pour le travail n’est pas bien perçu. Moi en temps que passager, je ne me ferai pas conduire par un motard cagoulé. Car en cas de problème je n’aurai pas la possibilité de l’identifier. Donc si les autorités ont pris cette mesure, je trouve que c’est une très bonne chose. »
Cette décision ne fait pas l’unanimité. Hamed BAKAYOKO un autre conducteur de taxi-moto à Lambanyi a d’autres arguments.
« Certains parmi nous portent des cagoules pour leur protection sanitaire. Car travailler du matin au soir c’est s’exposer à la poussière de Conakry. Tu es donc obligé de te cagouler. Quand tu portes les bavettes du matin au soir, tu y trouves énormément de poussière. Mais certains cagoulés sont des bandits; c’est pour nous salir car une fois qu’on te voit sur une moto, on te considère motard. »
Le syndicat des conducteurs de taxi-moto de Lambanyi souligne quant à lui que des actions sont mises en place pour identifier tous les conducteurs de taxis-moto. Mohamed DIOUBATE
« C’est une très bonne chose. Nous l’avons accueilli à bras ouverts, parce que nous-même, faisons des sensibilisations par rapport à ça. Nous avons même mis un plan en place pour identifier tous les mototaxis dans la zone de Lambanyi. C’est pour cela vous allez voir des motards qui portent des gilets. Nous faisons ça pour pouvoir les identifier. »
Des agents seront déployés pour veiller à la bonne marche de cette mesure, ajoute Mohamed DIOUBATE.

«Ici nous sommes organisés. Il y’a des secrétariats, des présidents, vice-présidents et la sécurité. Nous avons plus d’une cinquantaine de sécurités qui sortiront sur le terrain pour imposer aux motards de retirer leurs cagoules. Celui qui refusera verra sa moto confisquée et c’est au bureau qu’il viendra s’expliquer parce que nul n’est au dessus de la loi. »
A en croire ce responsable, les conducteurs de taxi-moto qui se livrent au banditisme ne sont affiliés à aucune structure syndicale.
Alhassane CONDE, pour le http://soleilfmguinee.net
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