Visite technique : le syndicat des transporteurs des poids lourds dénonce la procédure

Le syndicat des transporteurs des poids lourds dénonce l’agissement des agents de la sécurité routière dans l’exercice de leur profession. Dans un entretien accordé à notre rédaction ce mardi, Alpha Ibrahima Barry, coordinateur de la CNTG antenne CIMAF, invite les autorités à implanter des centres de visites techniques à l’intérieur du pays pour leur permettre d’exercer librement.

Tout est un parti d’un débrayage déclenché ce lundi à Sonfonia Gare suite à un contrôle des reçus des visites techniques réclamés par des agents de la police routière. Une mesure contre laquelle les camionneurs ont protesté. Alpha Ibrahima Barry est membre du syndicat des transporteurs des poids lourds:

« ces agents voulaient notre défaillance pour nous arrêter. Mais en imposant cette visite technique, on fait du tort à ceux de l’intérieur », a-t-il dénoncé.

Après quelques heures de tiraillement, un terrain d’entente a été trouvé entre les belligérants. Par la suite, une réunion de circonstance a été convoquée ce mardi entre les autorités routières et les responsables syndicaux : « si nous n’avons pas gain de cause, nous allons circuler sur cette route parce nous sommes tous des guinéens », a-t-il promis.

La Guinée ne dispose que de deux centres de visites techniques basés à Conakry, selon ce coordinateur  membre de la CNTG alors que des camionneurs de l’intérieur du pays payent les frais de ce document à longueur de journée, ajoute notre interlocuteur : « si tu n’as pas de reçu, on te demande 300 mille jusqu’à un million parfois. Ils n’ont qu’à arrêter de faire du tort à ces transporteurs parce qu’ils leur réclament ce qu’eux ne peuvent pas leur offrir », a-t-il dénoncé.

Partant de ce constat, Alpha Ibrahima Barry demande à l’Etat de mettre en place des centres de visites techniques à travers tout le pays.

« N’Zérékoré-Dabola, N’Zérékoré Kankan voire Siguiri. Ils n’ont qu’à nous fournir des centres dans les quatre régions naturelles et de revoir l’état de nos routes. Vous avez vu entre N’Zérékoré et Lola, le pont a cédé et la route de Kérouané c’est pire que ça », a-t-il sollicité.

Ce syndicaliste a aussi invité les agents routiers à renforcer la sécurité au niveau des postes de pesage pour éviter des surcharges afin de sauver des vies et entretenir nos routes.

Samuel Demba Duolamou pour http://soleilfmguinee.net