« Vous ne pouvez pas aller en classe pendant que vous avez faim », témoignage d’un étudiant guinéen en Russie

Les Etudiants guinéens en Fédération de Russie ont fait six mois sans recevoir leurs bourses d’entretiens. Une situation qui affecte la poursuite de leurs formations. Le Chargé des Affaires extérieures du Bureau exécutif fédéral de l’Association des Etudiants et Doctorants Guinéens en Russie a déploré cet état de fait ce lundi, 17 mars 2025 dans l’émission  »On En Parle A Soleil ».

Depuis des mois, les étudiants guinéens vivant en Fédération de Russie sont sans bourses d’entretien. Le chargé des Affaires extérieures du Bureau exécutif fédéral de l’Association des Etudiants et Doctorants Guinéens en Russie, regrette cette situation.

« Ça fait plus de 6 à 7 mois que nous ne sont pas en possession de nos bourses et pour vous le dire les étudiants tire le diable par la queue. C’est très compliqué, les gens n’arrivent pas à s’en sortir. Cela joue sur leurs facteurs psychologiques, morale, mais aussi ça impacte carrément leurs études. Vous ne pouvez pas aller en classe pendant que vous avez faim. La priorité d’abord c’est de se recharger afin d’étudier. », a regretté Amadou Néguè DIALLO.

Certains de ces étudiants sont menacés d’expulsion dans leurs lieux d’habitations. D’autres font même recours à l’association pour bénéficier des près poursuit notre interlocuteur.

« Quelques étudiants qui nous on envoyer des mails en disant qu’ils ont besoins de prêts, vous imaginez des prêts auprès de l’association pour pouvoir payer leurs frais de logement ou pour souscrire à leur assurance maladie. Donc nous nous leurs fournissons ces prêts et en espérant que quand l’Etat leur payera, ils vont nous rembourser. C’est vrai que nous nous fournissons, l’association n’a même pas de budget de fonctionnement ou bien de subventions de la part de l’Etat pour qu’on puisse venir en aide à ces étudiants. »

Comparativement à d’autres pays qui ont des étudiants en Russie, Amadou Néguè DIALLO trouve le montant que l’Etat leur donne dérisoire.

« Pour ce qui est du cas guinéen, les masters sont payés à hauteur de 120 dollars par mois les gens qui font la licence sont payés à hauteur je crois bien de 100 dollars ou de 80 dollars je m’en souviens pas trop . Mais dans un telle pays il faut dire que c’est juste pour aller en magasins acheter à manger. De passage nous demandons auprès de l’Etat de revoir ces montants à la hausse. »

Selon le chargé des affaires extérieures du bureau exécutif fédéral de l’Association des étudiants et doctorants Guinéens en Russie, certains apprenants sont obligés d’exercer quelques travaux en clandestinité pour pouvoir subvenir à leurs besoins.

Alhassane CONDÉ