Après la fête, les salles de classes desertes

La reprise des cours conformément au calendrier du ministère du travail et de la fonction publique n’a pas été effective ce mardi, 1er avril dans certains établissements scolaires de Conakry. Certains apprenants ont tout simplement décidé de bouder les salles de classe. Une situation jugée déplorable par des encadreurs qui accusent la démission des parents.

Notre constat a commencé au lycée 2 de Lambanyi dans la commune du même nom. Ici, les salles de classe sont complètement desserte. Puis nous nous sommes rendus dans une école privée de la place. Sur un effectif de 508 élèves, seule une vingtaine a répondu à l’appel.

« Comme vous le savez souvent en Guinée les élèves, ils se programment eux-mêmes, sinon nous on avait dit la reprise, c’est ce mardi, mais on n’a vu que les élèves ne se sont pas présentés peut-être, on attend demain pour le grand retour des élèves. Mais cette fois-ci certains se sont mis en tête que la fête devait se passer le lundi certains disaient le dimanche. Avec les perturbations, finalement, c’est ce que nous constatons ce matin-là. Sinon tous les enseignants sont présents », a soutenu Remon KAMANO, directeur dudit établissement.

Cet autre enseignant en classe de 5ème année n’a reçu que 10 élèves sur 40.

« Vraiment, c’est un phénomène pour nous. Nous devons revoir, même pas seulement les encadreurs, mais aussi les parents d’élèves. Parce que ce sont les parents d’élèves qu’ils laissent venir les enfants à l’école. Donc si toutefois aujourd’hui nous les enseignants et enseignantes, nous sommes là et on n’a pas vu les élèves cela n’est pas de notre défaut, on peut dire que c’est le défaut des parents d’élèves. Donc je crois bien, c’est quelque chose à remédier à l’avenir », a sollicité Jean Baptiste DIAWARA.

Sia Elisa TOLNO est une collégienne que nous avons croisée lors de notre tournée. Cette élève en classe de 8ème année lance un message à ses amis apprenants.

« Je suis venue à l’école parce que mes parents me l’ont demandé et c’est pour mon bien-être. Parce qu’ils pensent que c’est la fête qui continue. Je les prie de venir à l’école, car la fête est terminée. Ils doivent venir pour leurs bien-être. Aujourd’hui, on n’a fait les exercices cela ne s’est pas passé devant eux, donc ils devraient assister ».

Ce phénomène n’est pas à sa première. Chaque fois à Conakry qu’un jour férié tombe sur le lundi, toute la semaine devient blanche pour les élèves qui refusent de reprendre les cours le lendemain.

Alhassane CONDÉ