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L’exploitation accélérée des ressources minières en Guinée suscite des inquiétudes. Mohamed II FOFANA, juriste spécialisé en droit minier, alerte sur les risques liés à l’exportation brute des matières premières. Il appelle l’État à prendre des mesures pour mieux préserver ces ressources. Invité ce mardi dans l’émission ‘’Nos Mines au Soleil’’, il a livré son analyse.
Juriste spécialisé en droit minier, Mohamed II FOFANA s’exprime sur l’exploitation qu’il qualifie d’intensive de la bauxite en Guinée.
« La Guinée est en train de partir à une intensification exceptionnelle de l’exploitation minière. Il faut juste se dire qu’il y a quelques années la Guinée n’était pas considérée en terme de chiffres par rapport à l’exportation de la bauxite si on peut le dire ainsi. Mais aujourd’hui la Guinée est le deuxième pays exportateur et producteur même de la bauxite dans le monde entier. On est aujourd’hui à plus de 100 millions de tonnes qui sortent du pays. »
Cette intensification de l’extraction et de l’exportation, peut avoir des conséquences néfastes.
« Si nous continuons à exporter le minerais brut est ce que le pays ne va pas perdre ? Est-ce qu’un jour on ne va pas regretter pourquoi nous avons accélérer l’exploitation de notre ressource sans transformation sur place, pour augmenter la plus-value de ces ressources-là », révèle ce spécialiste.
Pour lui, l’État guinéen doit adopter des stratégies de conservation des ressources minières.
« Il serait important qu’on définisse, qu’on réfléchisse par rapport non seulement à ce que nous gagnons aujourd’hui dans l’exploitation de ces ressources-là. Mais par rapport n’est pas à la définition, à la limitation dans certaines zones pour limiter la quantité à sortir dans le pays », a suggéré Mohamed II FOFANA.
Amara Simba SYLLA
Écrit par: Fatoumata Keita
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