Guinée Politique

«une jeunesse meurtrie» c’est le nom du dernier rapport publié par AMNESTY International Guinée ce mercredi à la maison de la presse sise à Minière dans la commune de Dixinn

today16 mai 2024 26

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Le document de AMNESTY International porte sur le Droit à la liberté d’expression, le droit à la liberté de réunion pacifique et les cas des personnes blessées au cours des manifestations par les forces de l’ordre de 2019 à nos jours

L’objectif de ce rapport est d’attirer l’attention des autorités sur les cas de violation des droits humains lors des manifestations en Guinée. Il aborde aussi l’absence de prise en charge médicale des victimes. Samira DAOUD est la directrice du bureau régional pour l’Afrique de l’ouest et du centre d’Amnesty international.

« Notre rapport expose le cas d’une dizaine de personnes qui ont été gravement blessées au cours d’opération de maintien d’ordre pendant les manifestations depuis 2019, la plupart d’entre elles blessées par balle par tir de gaz lacrymogène, certaines percutées par des véhicules des forces de l’ordre. L’accès au soin a été prodigué de manière extrêmement tardive. »

Samira Daoud Amnesty dit être entrée en contact avec les autorités pour parler de ce rapport. Mais il n’y a eu aucune suite, ajoute-t-elle.

« Nous avons d’abord souhaité rencontrer les autorités avant de pouvoir publier ce rapport, malheureusement nous n’avons pas eu de réponse ».

Fabien OFFNER, chercheur d’Amnesty sur la Guinée, souligne que la plupart des personnes blessées par les forces de l’ordre pendant les manifestations en Guinée du régime CONDÉ à nos jours, sont des jeunes.

« Que ça soit sous Alpha CONDÉ ou sous LE CNRD, nous avons constaté que les mêmes violations perdurent. Par exemple de fait que les militaires continuent d’être déployés pour des opérations de maintien d’ordre? ce qui est illégal au regard du droit International, puisque les militaires normalement ne sont pas chargés de l’opération de maintien de l’ordre. Par exemple en septembre 2022, nous avons rencontré un jeune homme à Conakry blessé par balle en juillet 2022, je cite « ce jour là ce qui m’a poussé à manifester c’était la destruction des boutiques par des forces de défense et de sécurité; c’est la gendarmerie d’Hamdallaye qui m’a tiré dessus depuis un véhicule. J’ai été touché à la cuisse droite, ils étaient aidés par d’autres jeunes du quartier ».

Malgré les cris de cœur, les défenseurs des Droits humains ne sont pas entendus, Fabien OFFNER espère que les autorités vont faire une prise de conscience.

Alhassane CONDÉ, Soleil FM

Écrit par: Louis Oscar LOBE MOUKOURI

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