Actualités

La fléchette de Soleil FM: Le dialogue, le mot le plus cher en Guinée

today20 février 2023 7

Arrière-plan
share close

Le dialogue, un vocabulaire ou devrait je dire une rhétorique qui s’installe dans l’habitude du Guinéen, encore plus utilisé dans les conversations que le prix du carburant ou même du riz, alimentation de base. Le malheur, c’est qu’en dépit d’être aussi souvent employé, c’est à coup sûr le mot le plus cher du pays. C’est un mot qui a un prix. Il risque de coûter même plus que les élections.

Mais là n’est pas ce qui embête le plus, c’est la finalité. 

Faut-il rappeler que ce mot n’a rien de nouveau pour le guinéen qui a vu le dialogue sur toutes ses coutures sans apporter ne serait qu’une once de progrès dans le débat politique. Le dialogue en Guinée comme les élections presqu’un peu partout en Afrique sont une nécessité qui amène malheureusement plus de soucis que de solutions.

Au lieu d’apporter la paix, la quiétude, il apporte encore plus de distensions. Tantôt on n’est pas d’accord avec les résultats ou les conclusions ou alors, c’est le boycott dès le début parce que déjà on sent du moisi. En plus, c’est sans parler de saignées financières qu’i est à même de provoquer si on devait compter seulement les repas et les photocopies. Et tout ça pour un perpétuel recommencement et d’interminables contestations.

Voilà qu’on a pas fini avec un cadre de concertations, un énième cadre de dialogue que la CEDEAO remet en cause tout le travail abattu en exhortant à nouveau les autorités guinéennes de la transition à un dialogue inclusif avec toutes les parties, y compris celles qui sont sur du bannissement. 

Et ça, c’est sans parler de la mise en garde contre toutes mesures unilatérales de mise en œuvre de la feuille de route de la transition.  La grande malédiction des dialogues et des élections risque de s’étendre sur les transitions également. 

D’ailleurs au Mali et au Burkina, les transitions depuis un certain temps ne cessent de se remplacer ou se succéder les unes après les autres comme c’est le cas du dialogue en Guinée sans aucune véritable issue pourtant.

Ça ressemble à un cercle vicieux dans lequel on ne peut jamais sortir. Parce que l’une des raisons, l’exercice du pouvoir est passé par là, le FNDC et ses soutiens, alliés de première heure du CNRD se regardent désormais en chien de faïence.  

Les uns jugent unilatéral la gestion du pouvoir par les autres et décident soit de rendre le travail des uns ou l’existence des autres impossible.

Pourtant on veut aller vite !

Par Fatoumata Harouna

Écrit par: Razakou Moussa

Rate it

Commentaires d’articles (0)

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués d'un * sont obligatoires


0%