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Morcèlement des structures professionnelles : « l’Etat est à la base de cette division… », incrimine Moussa Samoura, un analyste politique

today4 juin 2021 3

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MOUSSA SAMOURA

Les structures socio-professionnelles vont de mal en pire en Guinée. Le constat révèle qu’elles sont toutes divisées. En réalité, ce sont les citoyens qui payent le prix de cette division.

Dans un entretien accordé à la rédaction soleilfmguinee.net ce jeudi 3 mai 221, Moussa Samoura, Analyste politique et chef de département à l’Université Mahatma Gandhi de Conakry déplore cet état de fait. Il accuse l’Etat d’être à la base de cette division entre les acteurs socio-professionnels.

Depuis maintenant plusieurs années les structures syndicales, les organisations de la société civiles et les acteurs politiques sont dans une division qui ne dit pas son nom. Et pour cause la lutte des intérêts égoïstes et la préférence du gouvernement pour avoir le contrôle sur ces structures socio-professionnelles. Moussa Samoura est un analyste politique et enseignant chercheur à Conakry.

« Dans un premier temps cela découle d’une crise de confiance entre les acteurs. Et la seconde cause est la lutte des intérêts, aujourd’hui mise en avant par la stratégie même du gouvernement à appliquer et à encourager cette politique. Comme on le dit plus ils sont divisés, plus ils n’auront pas le contrôle sur la politique gouvernementale » a-t-il regretté.

Pour cet analyste politique, ces acteurs socio-professionnels doivent se battre pour le bien-être des travailleurs en particulier et des citoyens en général.

« Un militant de la société civile ou un militant du mouvement syndical est un militant qui milite pour la bonne cause. Mais, il met sa conviction afin de lutter pour la cause commune. Alors comme disait Victor Hugo ‘’ vous voulez être des grands hommes de demain, mais mourez aujourd’hui’’. Cela veut tout simplement dire qu’il faut vous sacrifier pour les autres, ceux qui resteront de vous c’est ça que les gens diront de vous », a renchérit Moussa Samoura.

 L’universitaire propose quelques solutions de sortie de crise.

 « La première des choses il faudrait d’abord que les gens fassent l’examen de confiance qui peut les amener vers une prise de conscience, dire que ce que nous sommes en train de faire n’est pas une chose qui peut nous honorer, n’est pas une chose qui peut nous grandir demain pour la prospérité. Ce qu’on dira de vous qui est positif, qui est plus important, le matériel n’est rien » a-t-il proposé.

Pour l’heure, aucune initiative n’est mise en œuvre pour le rapprochement de ces différentes organisations de la vie socio-professionnelle de la Guinée.

AMARA SIMBA

Écrit par: LINSAN

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