Soleil FM

Auteur : LINSAN

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A la une La transition générationnelle n’est pas une équation mathématique, mais plutôt méthodique

LINSAN

La transition générationnelle suppose le passage d’une génération à une autre dans la conduite des affaires publiques.Si un large consensus semble être obtenu sur la nécessité de renouvellement génération, au contraire la question de sa modalité reste entière. Plus de personnes parlent de la transition générationnelle mais mois de personnes parlent de son modus operendis.

Alors, pourquoi tant de désirs de renouveler la classe dirigeante ?

Cette situation résulte de deux réalités au moins: une jeunesse qui aspire à l’amélioration de ses conditions de vie et une jeunesse qui ne fait plus confiance aux aînés.

– De l’aspiration à l’amélioration des conditions de vie

En ce 21ème siècle, heure de la mondialisation, la jeunesse a les yeux ouverts sur ce qui se passe dans le monde. Ce qui fait qu’elle manifeste toujours le désir de s’octroyer une vie plus meilleure.  Cette envie se transforme souvent en frustration, désespoir, contestation, manifestation et parfois même en révolution (Cas du printemps arabe en Tunisie, en Égypte et en Syrie).

Face à cette situation, les jeunes se tournent vers les dirigeants pour solliciter une réponse convenable. Mais force est de reconnaître que la plupart de ces sollicitations restent sans réponse adéquate.

  • Du déficit de confiance à l’égard des aînés qui dirigent

Quand on n’a pas de diplôme, on dit qu’on n’est pas formé; quand on a le diplôme, on dit qu’on n’a pas d’expérience et quand on demande du stage, on dit qu’il n’y a pas de place. On ne parle pas d’emploi. Dans ces conditions, on finit par contester l’ordre déjà établi.

Et les plus pessimistes vont à la recherche du bonheur, en préférant la mort dans la mer que la honte devant leurs mères. Les plus optimistes restent pour organiser la résistance, la contestation par les urnes ou par les armes.

Ainsi, comment se manifeste cette situation ?

Elle peut se manifester à suivant deux manières : par l’émergence des partis politiques dirigés par les jeunes et par la prolifération des coups d’État militaires menés par les jeunes.

  • De l’émergence des partis politiques dirigés par les jeunes

Sur ce registre, les cas du leader du parti PastefM. Ousmane SONKO, du Sénégal, et du leader des Transformateurs M. Succès Masra, du Tchad, sont illustratifs. Leur popularité s’expliquerait par l’adhésion des jeunes qui croient en eux pour opérer une alternance générationnelle.

– De la prolifération des coups d’Etat menés par les jeunes militaires

Le retour des coups d’État sur le continent porte le sceau des jeunes militaires qui décident de prendre leur responsabilité face à la vieille garde.

Au Mali, c’est le Colonel Assimi GOITA. Au Tchad, c’est le Général MahamatIdriss  DEBY et en Guinée, c’est le Lieutenant- Colonel Mamady DOUMBOUYA. Ils sont tous de la même génération avec les mêmes aspirations et mêmes revendications.

Dans ces conditions quelles sont les voies menant à ce opérer ce changement réclamé ?

Le renouvellement doit s’opérer à travers l’établissement de la responsabilité personnelle des coupables et la qualification d’une jeunesse responsable.

  • Une exclusion fondée sur la responsabilité personnelle des coupables

Le renouvellement ne sefait pas au bout du doigt et on ne rejette pas toutes les personnes âgées. Il faut tamiser, pour décanter les bons grains parmi les mauvais. L’exclusion ou la reconductiondépend du passé des uns et des autres.

Dans ce cas, il faut auditer le passé pour construire l’avenir. On ne construit pas un nouveau bâtiment sur un terrain mal propre et s’attendre à la belle vie dans un environnement sain.Lorsque la gestion de quelqu’un justifie sa mise à l’écart, il doit  être exclu. Lorsque l’âge de quelqu’un n’est plus en faveur de l’effort mental, il doit se reposer. Lorsqu’un jeune se comporte mal, il doit être sanctionné. Il n’y aura ni exclusion, ni impunité.  Les coupables doivent se justifier devant le tribunal de la justice et de l’histoire. La réussite de cette transition dépend aussi de la formation des jeunes.

De la qualification d’une jeunesse responsable

Les jeunes civils doivent accepter de se former pour se rendre capables de relever le défi. Il faut se préparer avant le jour du pouvoir pour minimiser les dérapages inutiles. Ils doivent se battre sans bousculer.

Quant aux jeunes militaires, après avoir s’imposé par des armes, ils doivent être capablesaussi de s’imposer par des urnes ou d’imposer leurs frères qui ont été incapables de s’imposer par les urnes.

Par M. Abdourahamane Wassolo DIALLO

Juriste, Enseignant-chercheur/UGLC-SC ;

Chargé des cours de droit constitutionnel et de régimes politiques comparés ;

Doctorant en Droit public/UCAD (Sénégal).

Tel : 664-78-75-76.

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A la une Mamadi Doumbouya au peuple de Guinée

LINSAN

A l’occasion du 63ème anniversaire de l’indépendance de la Guinée ce 2 octobre, le Président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya s’est adressé à la population guinéenne. Ci-dessous, lisez la déclaration de la circonstance.

Guinéennes, Guinéens,

Chers compatriotes,

Vaillant peuple épris de liberté, de démocratie, de paix et de justice,

C’est pour moi un grand honneur et un réel privilège de m’adresser à vous en cette occasion solennelle commémorant le soixante-troisième anniversaire de l’accession de notre pays à l’Indépendance nationale.

La particularité de cette commémoration cette année est qu’elle s’inscrit dans un contexte de mutation profonde intervenue suite à la prise du pouvoir par les forces de défense et de sécurité réunies au sein du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD).

En raison du contexte social, politique, économique et sanitaire de notre pays, la célébration de notre indépendance nationale ne se déroulera pas dans les formes habituelles. En dépit de cela, la présente commémoration est placée sous le signe de l’espérance et du rassemblement.

Je voudrais donc saisir cette opportunité pour remercier nos braves populations pour leur soutien massif au changement intervenu.

C’est aussi le moment de féliciter et d’encourager les Forces de défense et de sécurité pour la discipline, le patriotisme, l’engagement dans la défense de l’intégrité territoriale, la protection des populations et leurs biens ainsi que la participation aux missions de maintien de la paix à l’échelle régionale et internationale. La République n’oublie pas les vaillants soldats de nos armées tombés sur le champ d’honneur en défendant la Patrie et les valeurs de liberté qu’elle incarne.

Les sacrifices ultimes de nos Martyrs pour que la Guinée demeure une et indivisible ne seront jamais vains !

Mes chers compatriotes

La pandémie liée au Covid-19 qui a éprouvé la Guinée a été l’occasion pour les personnels de santé de notre pays de démontrer leur professionnalisme et leur engagement dans la lutte contre cette terrible maladie. Qu’ils en soient vivement remerciés.

J’exhorte tout un chacun à continuer de respecter les mesures sanitaires édictées, en particulier les gestes barrières et de se faire vacciner pour venir à bout de cette pandémie.

La célébration de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale m’offre l’occasion de rendre un vibrant hommage aux pionniers de notre Indépendance.

Également, je m’incline pieusement devant la mémoire de tous ceux qui sont tombés ces dernières années pour la défense des intérêts de notre chère patrie.

En cette occasion solennelle, notre pays continue de réaffirmer son appartenance à toutes les organisations sous-régionales, régionales et internationales auxquelles il est parti.

La Guinée a toujours joué un rôle majeur sur la scène africaine et internationale, notamment pour la défense et l’émancipation des peuples africains. Cette vision sera poursuivie par le CN-RD en vue de hisser, toujours plus haut, le drapeau Guinéen dans le concert des nations.

La République de Guinée ne négociera jamais sa souveraineté nationale.

Guinéennes, Guinéens,

Chers compatriotes,

Le 5 septembre 2021, au regard de l’état critique dans lequel se trouvait notre pays, les forces de défense et de sécurité, réunies au sein du CN-RD, ont pris leurs responsabilités devant l’histoire en décidant de prendre en main les destinées du pays.

En effet, comme indiqué dans notre déclaration de prise du pouvoir, notre pays était confronté à une série de crises profondes et multidimensionnelles qui avaient fini par saper ses fondements. Crises dues notamment au dysfonctionnement des institutions constitutionnelles, l’instrumentalisation de la justice, les violations graves et répétées des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, la politisation à outrance de l’Administration publique, la corruption généralisée, la gabegie financière et les détournements de deniers publics.

La lutte contre tous ces maux qui gangrènent notre société sera mon cheval de bataille ainsi que celui du Gouvernement de Transition.

Guinéennes, Guinéens,

Chers compatriotes,

L’heure est au rassemblement de tous nos compatriotes autour des actions engagées par le CN-RD, pour permettre à notre pays de sortir de cette période transitoire, avec des institutions plus fortes, une Nation plus tolérante et réconciliée avec elle-même, où toutes les opinions peuvent s’exprimer librement. Dans cette Guinée nouvelle que nous voulons bâtir ensemble, tout sera mis en œuvre pour que force reste à la loi, que l’ordre et la discipline sous-tendent le comportement quotidien de chaque Guinéenne et de chaque Guinéen.

C’est seulement à ce prix, que nous pourrons bâtir une Nation forte et prospère.

Guinéennes, Guinéens,

Chers compatriotes,

Pour relever les différents défis de la Nation, le CN-RD, conformément à sa vocation d’inclure toutes les composantes de la Nation à la recherche de solutions communes, a tenu à organiser des journées nationales de concertation.

A l’occasion de ces journées, toutes les composantes des forces vives de la Nation ont eu l’opportunité d’exprimer leurs préoccupations par rapport à l’état de la Nation et formuler des propositions concrètes de solutions à l’attention du CN-RD.

Je voudrais, en cette circonstance solennelle, remercier toutes celles et tous ceux qui ont contribué à ces journées de concertation et qui nous ont enrichis de leurs idées.

C’est aussi le lieu de remercier nos partenaires techniques et financiers, et la communauté internationale dans son ensemble, pour l’attention bienveillante qu’ils ont toujours portée à notre pays. Nous espérons vivement que leur soutien ne nous fera pas défaut pendant cette période déterminante de notre histoire.

Guinéennes, Guinéens,

Chers compatriotes,

Les journées de concertation ont permis d’élaborer la Charte de la Transition. Cette Charte, qui a déjà fait l’objet de publication, définit les principes et valeurs, les droits et libertés fondamentales et les organes qui régissent la Transition.

Ces journées de concertation ont permis également d’identifier les grands défis et axes prioritaires qui devront orienter les actions du CN-RD et qui seront déclinés dans un chronogramme de transition.

L’état actuel du pays exige des mesures fortes que le CN-RD s’engage à prendre, en vue de redresser la situation avant la fin de la transition. Au titre de ces mesures, il y a la refondation de l’Etat, la lutte contre la corruption, la réforme du système électoral, la refonte du fichier, l’organisation d’élections libres, crédibles, inclusives et transparentes ainsi que la Réconciliation nationale.

A ces missions essentielles s’ajoute l’écriture d’une Nouvelle Constitution devant servir de socle à notre démocratie. La Nouvelle Constitution devra prendre en compte les légitimes aspirations du peuple souverain de Guinée, et sera adoptée par voie référendaire.

Au plan de la refondation de l’Etat, le CN-RD entend procéder à une reforme profonde de l’Administration pour un meilleur rendement du service public.

Concernant la lutte contre la corruption, un organe de contrôle et de moralisation de la gestion publique sera mis en place, et un audit des comptes publics sera effectué.

Au titre de la Réconciliation nationale, un mécanisme consensuel sera mis en place dans lequel les Guinéens pourront, dans la quête de vérité et de justice, se parler, se pardonner et définir ensemble les solutions permettant de bâtir une Nation plus unie et plus forte.

En ces instants particuliers de notre histoire, je tiens à annoncer solennellement au peuple de Guinée que dans les jours à venir, un Premier Ministre sera nommé, suivi de la mise en place du gouvernement ainsi que des différents organes de la Transition.

Ce Gouvernement aura pour mission l’exécution de cet ambitieux programme, dans un esprit de collégialité, d’impartialité, d’exemplarité et de recevabilité. J’y veillerai tout particulièrement.

Guinéennes, Guinéens,

Chers compatriotes,

L’idéal du vivre-ensemble que nous ambitionnons ne peut être possible que lorsqu’il revêt un caractère participatif et inclusif. En d’autres termes, nous devrons, dans cette démarche, prendre en compte toutes les composantes de notre Nation dans leur diversité, indépendamment de toutes considérations subjectives.

Les institutions de la Transition devront s’engager dans cette dynamique si nous voulons atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés dans l’intérêt supérieur de notre pays.

La tâche sera certes ardue, mais unis, nous y arriverons.

Le CN-RD rassure la communauté nationale et internationale qu’il ne confisquera jamais le pouvoir. Les membres du CN-RD, du Gouvernement et des autres organes de la Transition ne feront pas acte de candidature aux prochaines élections.

Les élections se dérouleront de la base au sommet (quartiers, communes, législatives et présidentielles) conformément à un chronogramme conventuellement établi.

Ainsi, le Président de la République élu trouvera toutes les institutions démocratiques installées. Ainsi, il pourra s’atteler à répondre aux défis du développement et de l’émergence de la Guinée.

Encore une fois, je saisis ce moment solennel pour réaffirmer que notre pays honorera tous ses engagements internationaux. En même temps, le CN-RD souhaite vivement un accompagnement de la communauté internationale, de nos partenaires techniques et financiers et des pays amis de la Guinée, car c’est dans un effort collectif que nous pourrons réussir cette Transition.

Le CN-RD tient à garantir à nos populations que la sauvegarde de l’intégrité du territoire national et le renforcement de la sécurité des personnes et de leurs biens seront pleinement assurés.

Pour terminer, j’en appelle solennellement à l’esprit de solidarité, de fraternité et de sacrifice de tous mes compatriotes, que j’invite à s’engager dans la dynamique des réformes annoncées par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CN-RD).

Chers compatriotes,

Je vous exhorte à un sursaut national pour que cette fois ci, nous soyons au rendez-vous de l’histoire. Nous n’avons pas droit à l’erreur, car la Guinée que nous rêvons tous, doit se construire maintenant. Pour cela, nous avons besoin de toutes les filles et tous les fils de notre patrie partout où ils se trouvent.

Le succès de la période de transition qui s’ouvre dépendra des efforts de chacun et de tous.

Puisque nous sommes le peuple du 28 septembre, je fais confiance en notre capacité à surmonter nos divergences pour construire ensemble notre si belle Guinée.

Que Dieu bénisse la Guinée et les Guinéens,

Vive la République,

Vive la Guinée,

Vive le CN-RD.

Guinée Actus

A la une Siaka Barry au président de la transition : ‘’ ce peuple à besoins aujourd’hui de plus d’actes que de discours‘’

LINSAN

Prenant part à la prestation de serment du Président de la transition, le leader du parti Mouvement populaire pour la Démocratie en Guinée(MPDG) s’est dit convaincu du discours tenu par le chef de la junte.

« Il (le président de la transition) a prêté serment aujourd’hui devant Dieu devant le peuple. Nous sommes allés écouter cette prestation de serment. Il a tenu un dicours courageux, audacieux mais surtout un discours patriotique et un discours d’engagement », a souligné Siaka Barry.

L’ancien Ministre des sports ajoute que le peuple de Guinée est habitué à ce genre de discours. Saluant son courage et son engagement, il invite Mamadi Doumbouya à joindre l’acte à la parole.

« Tout ce que nous pouvons dire, c’est qu’à ce stade nous avons une pleine appréciation à ce discours là, mais nous appelons les autorités militaires à poser des actes parce que ce peuple a besoins aujourd’hui de plus d’actes que de discours ».

« Nous savons que notre armée est une armée de libération. Elle a participé à la libération d’autres peuples, nous libérer aujourd’hui n’est pas une surprise pour nous. Mais nous lui demandons d’être le vecteur pour mener la Guinée vers la démocratie, vers le bonheur et vers le progrès social », a-t-il sollicité.

SAMUEL DEMBA DUOLAMOU

Guinée Actus Guinée Politique

A la une Guinée : le Présidente de transition s’engage…

LINSAN

Juste après son investiture, le président de la transition a fait un discours de huit minutes qui rappelle les contextes de la prise de pouvoir, la promesse d’un bel avenir politique en Guinée et appelle tout le monde à agir dans ce sens. Hadja Mamady Camara a décrypté cette déclaration, dont l’essentiel à lire ci-dessous.

C’est un discours teinté d’engagement personnel et celui des organes transitoires que le colonel a lu ce vendredi devant la Cour suprême et les forces vives de la nation.  Mamadi Doumbouya mesure les charges qui pèsent sur ses épaules

« Je mesure à sa juste valeur, l’ampleur et l’immensité  des échanges qui me sont confiées en ma qualité de président de la transition chef de l’Etat».

Dans son discours de circonstance, le président de la transition est revenu sur les impératifs de son équipe au cours cette transition.

 « Ces missions se résument à la rédaction d’une nouvelle constitution, la refondation de l’Etat, la lutte contre la corruption, la réforme du système électoral, l’organisation des élections libres et la réconciliation nationale».  

Colonel Mamadi Doumbouya sollicite l’implication de tous pour une Guinée unie et forte. « J’en appelle à l’esprit de solidarité et de patriotisme des uns et des autres car c’est lorsque nous sommes unis que nous devenons fort mais divisé nos efforts risque de se noyer dans de nouvelles contradictions qui pourra nous conduire à l’échec ».

Poursuivant, il se dit confiant avec  le CNRD de respecter tous les engagements nationaux et internationaux « C’engagement du CNRD  au non du peuple de Guinée à respecter tous les engagements nationaux et internationaux ».

Une Guinée unie et indivisible est le souci majeur des guinéens, les yeux sont désormais braqués sur les nouvelles autorités du pays.  

HADJA MAMADY CAMARA

Guinée Actus Guinée Politique

A la une Conseil Supérieur de la Diaspora Forestière recommande au CNRD

LINSAN

Une transition réussie et apaisée c’est le souhait du conseil supérieur de la diaspora forestière. Ils l’ont fait savoir à travers une déclaration lue ce jeudi lors d’une conférence de presse à la maison commune aux journalistes, à Kipé Dadya dans la commune de Ratoma.   Dans cette déclaration le conseil fait certaines recommandations   aux nouvelles  autorités  pour la réussite de la transition en cours. Dr Antoine Akoi SOVOGUI président du conseil supérieur de la diaspora forestière est au micro d’Amara Simba Sylla.

Déclaration du CSDF (conseil supérieur de la diaspora forestière)

Une transition réussie et apaisée c’est le souhait du conseil supérieur de la diaspora forestière. Ils l’ont fait savoir à travers une déclaration lue ce jeudi    lors d’une conférence de presse à la maison commune aux journalistes, à  Kipé Dadya dans la commune de Ratoma.   Dans cette déclaration conseil fait certaines pour aux nouvelles  autorités  pour la réussite de la transition en cours. Dr Antoine Akoi SOVOGUI est  président du conseil supérieur de la diaspora forestière.

Nous avons entendu l’appel que l’armée nationale, sous l’égide du CNRD, a lancé à la diaspora Guinéenne et nous y avons répondu. Nous y avons répondu parce-que l’armée a engagée un acte patriotique dont l’objectif est le retour de l’ordre constitutionnel dans notre pays.

Avant toute autre déclaration, il est important de rappeler à tout un chacun que la prise du pouvoir par le CNRD n’a été qu’une justice rendue au peuple de Guinée. Sachant que tout ce qui s’est tramé contre ce peuple dont: la violation de la constitution; la gabegie financière; la division interethnique; la personnalisation du pouvoir; le népotisme etc. Le peuple a été pris en otage par tous ces mots.

C’est la somme de toutes ces dynamiques qui justifie l’intervention de l’armée. Ce n’est pas un coup d’Etat dans l’acceptation classique du terme. L’armée a menée une opération légitime et salvatrice pour la Guinée et les Guinéens.

Nous sommes donc rentrés pour apporter notre contribution à la phase de transition politique que notre pays a amorcé depuis le 05 septembre 2021. Il faut être clair ; la transition est une étape de passage d’un ordre social ancien à un nouvel ordre, supposé être le meilleur et sa gestion déterminera la destinée de notre pays.

Notre souhait est que la transition amorcée en Guinée soit une réussite totale à fin qu’elle serve de référence dans les annales de la gouvernance en Afrique. Cependant, pour soit une réussite, elle doit être rationnellement mesurée; Elle ne doit pas être courte afin qu’elle ne soit bâclée. La transition est un projet sociopolitique elle doit donc obéir aux normes de gestion de projet: elle doit être bien initiée et bien planifiée; elle doit être bien organisée; elle doit être bien exécutée et enfin,  et alors toutes ces phases mentionnées doivent être suivies dans une approche de complémentarité. La Guinée se trouve donc aux croisés des chemins sociohistoriques et politiques.

Ce sera une période fastidieuse au cours de laquelle il faudrait concocter un nouvel univers politique dans notre pays; il faudrait élaborer une nouvelle Constitution qui circonscrira les normes d’une démocratie ajustée à la sociologie politique de notre pays.

Il faudrait aussi refaire l’image de la Guinée par la voie des stratégies démocratiques afin que notre pays retourne dans les organisations régionales (Mano River Union), la CEDEAO, l’union Africaine, les USA entre autres.

Notre pays doit réussir sa transition, comme le dit un adage, “il vaut mieux ne pas commencer si on ne doit pas finir”.

Conakry le 30 septembre 2021

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A la une Guinée : la demande pressante des jeunes à la junte (L’ADEEC-Guinée)

LINSAN

L’Association pour la défense des Elèves, Etudiants et Chômeurs de Guinée, a tenu une conférence de presse ce jeudi à la maison commune aux journalistes à Kipé-Dadya dans la commune de Ratoma.  L’ADEEC-Guinée demande aux nouvelles autorités de prendre en  priorité de ”l’employabilité des jeunes”

Cette conférence s’est tenue sous le thème ”Plaidoyers sur le projet de six mille stages directs  pour que la politique de l’emploi jeune devienne un défi pour le futur gouvernement”. Fodé Moussa Sylla  est le président de l’Association pour la défense des Elèves, Etudiants et Chômeurs de Guinée.

« Cette conférence de presse à pour objet de diffuser  un message de plaidoyers à l’endroit  des nouvelles autorités de notre pays, pour qu’il fasse l’emploi jeunes le défi du future gouvernement qui sera mis en place. Comme vous le savez le taux de chômage est très élevé dans notre pays ».

Pour  Fodé Moussa Sylla, le projet six mille stages direct est une aubaine pour l’insertion socioprofessionnelle des jeunes guinéens.

« La formation, la qualification des jeunes  par un système de stage qui leur sera accordé dans les administrations publiques, privées et même périphérique qui leur permet pendant les 3 et 4 mois de stages de maitriser les rudiments des outils administratifs, afin de les préparer professionnellement ».

Pour la concrétisation de ce projet, l’ADEEC-Guinée fonde une lueur d’espoir sur le Comité National du rassemblement pour le développement.

« L’avènement du CNDR  à la tête de ce pays offre un ouf de soulagement à toute la jeunesse guinéenne. C’est pour quoi nous fondant tout notre espoir aux nouvelles autorités pour qu’ils puissent concrétiser l’initiative  6milles stages ».

Selon les chiffres de la banque mondiale, le taux de chômage en Guinée était de 4, 3% en  2020. La même année, le pays était classée 178ème dans le monde selon l’indice de développement humain du PNUD.

AMARA SIMBA SYLLA

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A la une Un constitutionnaliste de crise se prononce sur la charte de la transition (Abdourahamane Wassolo)

LINSAN

Comme toutes autres œuvres humaines, la constitution provisoire de la transition guinéenne traine des lacunes, même si elle comporte quelques points positifs notables. Ce qui nous amène d’évoquer ses forces (II) et faiblesses (I).

I- Ce qu’on peut reprocher à la charte

Le schéma classique de l’analyse en droit s’intéresse à la forme et au fond

Sur la forme

Nous commençons par la procédure d’élaboration.

La procédure d’élaboration d’une charte fondamentale obéit à des procédés: les procédés démocratiques et les procédés non démocratiques.

Dans ces derniers cas, nous avons la technique autoritaire et la technique semi autoritaire.

La technique autoritaire est la charte octroyée au peuple par le prince.

La technique semi-autoritaire est le pacte entre le prince et ses acolytes présentée au peuple.

Ces deux techniques ont en connu l’absence de l’intervention du peuple. Il subit sans apprécier.

La charte de transition guinéenne étant le produit de l’accord entre le Président et les autres membres de la junte est une charte semi-autoritaire.

Dans le souci de mettre un peu de parfum démocratique, la junte devrait prévoir la possibilité d’approbation de la charte par le CNT, une fois en fonction, comme l’a fait les autorités maliennes. Étant donné que l’article 75 prévoit l’intervention du CNT pour la révision, or l’adoption d’un texte est plus importante que sa révision.

Sur la prise en compte des conclusions des concertations nationales.

Le préambule de la charte indique la prise en compte des conclusions issues des concertations nationales inclusives. Pourtant aucune conclusion n’a été rendu public avant la publication de la charte. Ce qui est en soit une démarche peu ratée.

Sur le fond

– L’article 2 de la charte cite parmi les missions de la transition, “L’engagement des réformes majeures sur les plans économique, politique, électoral et administratif.

En général, les transitions politiques n’ont pas pour vocation de développer un État. La transition se limite à élaborer les textes et organiser des élections.

Parmi les institutions de la transition nous avons le CNRD, Le Président de la transition, le Gouvernement et le CNT. Pourtant la Cour suprême et la HAC ont été réhabilités après la suspension de la constitution. La constitution n’étant plus en vigueur, elles sont aussi absentes dans la charte (l’article 36 cite les organes de la transition). Donc, on s’interroge sur le rattachement juridique de ces deux institutions ?

La charte a confié les attributions de la cour constitutionnelle à la cour suprême. Or, cette dernière n’a plus de chambre constitutionnelle. Dans ces conditions aussi, Il fallait prendre une ordonnance pour modifier la loi organique relative à la cour suprême pour réinstaurer la chambre administrative et constitutionnelle.

L’article 52 de la charte dit que le Premier ministre doit soumettre au Président de la transition le plan d’actions de la feuille de route du gouvernement. Il faudrait aussi donner la possibilité au CNT d’approuver ou tout au moins d’apprécier cette déclaration de politique générale du gouvernement.

L’article 57 confie au CNT, la charge d’élaborer et de soumettre pour adoption, par référendum, le projet de constitution.

Il est préférable de confier la charge d’élaboration de la constitution à un organe plus technique (Comité constitutionnel par exemple). Une fois élaboré, le projet est d’abord approuvé par le Conseil des ministres, étudié et voté par le CNT avant d’être soumis au référendum. Il est d’une expérience confirmée et répétée que chaque fois que le CNT (organe politique) a la charge de faire une nouvelle constitution, le texte de constitution est influencé par des calculs et considérations politiques. Ce qui dégage un signe d’échec. On aboutira à une constitution partisane, parfois taillée sur mesure.

L’article 60 de la charte prévoit la clé de répartition de la composition du CNT. Il accorde 2 personnes aux sages des régions. On se demande comment les 4 régions pourront désigner 2 représentants. Ce qui risque de paralyser la mise en place du CNT.

Le dernier alinéa du même article précise que les membres du gouvernement et ceux des institutions dissoutes ne peuvent être membres du CNT. Pourtant les pouvoirs discrétionnaires du Président, prévus à l’article 44 réglent cette question. Il nomme aux fonctions civiles et militaires de l’Etat. A partir du moment que ses compétences ne sont pas liées, il pouvait nommer ou refuser de nommer qui, il veut sans le dire inexpressis verbis.

Sans oublier que désormais la Cour de justice de la CEDEAO a une jurisprudence constante en la matière (Affaire CPD contre Burkina Faso). Les potentielles victimes la chance de gagner un procès contre la Guinée dans ce sens.

De l’absence d’un délai de transition

Le délai de transition est toujours indicatif mais il permet de rassurer l’opinion publique nationale et internationale sur la durée de la transition et détermine l’engagement des partenaires de l’Etat pour l’accompagnement de la transition. Ceux qui ont rédigé une charte de la transition devraient être, en principe, capables d’indiquer la durée de la transition.

Au-delà des aspects que nous venons d’évoque, la charte présente quelques avancées notables qu’il faut reconnaitre.

Ce qu’on peut reconnaitre à la charte

La charte de la transition guinéenne comporte une massification des droits et libertés fondamentaux (A) et dégage une certaine assurance (B).

La massification des droits et libertés fondamentaux

La charte de la transition consacre 28 articles aux libertés, devoirs et droits fondamentaux (des articles 8 à 35). Cette volonté ne doit pas passer inaperçue dans un texte transitoire. Les transitions représentent un moment difficile pour des droits et surtout des libertés. En ces moments, les droits de l’homme sont souvent mis en berne au profit des armes « on dit souvent que le pays est commandé». Le fait pour la charte de reconduire presque tous les droits et libertés reconnus en temps normal est vraiment un signe d’espoir et un geste salutaire en attendant de joindre la théorie à la pratique.

La promesse des autorités de la transition à ne pas se présenter aux élections

Une fois que la charte précise que les autorités de la transition « ne peuvent faire acte de candidature ni aux élections nationales ni aux élections locales qui seront organisées pour marquer la fin de la transition », en ajoutant que ces dispositions sont insusceptibles de révision, est un engagement courageux. Désormais, on est assuré qu’on ne nous menacera plus avec des phrases mises au conditionnel comme «si je veux, je me présente et si je veux je ne me présente pas».

Derrière cet engagement, il y a la volonté d’organiser des élections libres, crédibles, sincères et transparentes. Chose qui est toujours sollicitée mais rarement réalisée.

Que Dieu protège la Guinée et les guinéens.

Abdourahamane Wassolo Diallo

Juriste, Enseignant-chercheur, Directeur de programme droit public et chargé des cours de droit constitutionnel et de systèmes politiques comparés à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Général Lansana CONTE de Sonfonia-Conakry

(00224- 664- 78- 75- 76)

Sport

A la une Le Ballon d’Or sera décerné le 29 novembre, Drogba à l’affiche

LINSAN

Le Ballon d’Or sera remis le 29 novembre à Paris, après une année sans lauréat, a annoncé mercredi le magazine France Football, organisateur de cette distinction récompensant le meilleur joueur de l’année.

La cérémonie, présentée notamment par Didier Drogba, aura lieu au théâtre du Châtelet le lundi 29 novembre à 20h30. Y seront décernés le Ballon d’Or masculin, féminin, ainsi que le trophée Kopa du meilleur jeune et le trophée Yachine du meilleur gardien.

La liste des nommés pour ces différents prix sera dévoilée le vendredi 8 octobre à partir de 17h30, sur les antennes et les réseaux du groupe L’Equipe, ont précisé les organisateurs dans un communiqué.

The Ballon d’Or trophy is displayed during a press conference to present the new Ballon d’Or trophy, on the outskirts of Paris, on September 19, 2019. (Photo by Thomas SAMSON / AFP)

Le Ballon d’Or ne sera pas attribué en 2020 à cause du coronavirus

Lionel Messi, sextuple lauréat, et Megan Rapinoe en sont les détenteurs, après leur sacre en 2019. L’année suivante, la distinction n’avait pas été remise après une saison marquée par le Covid-19.

voaafrique.com

Actualités

A la une Tunisie: Najla Bouden Romdhane, première femme nommée cheffe du gouvernement

LINSAN

Près de dix semaines après s’être arrogé des pouvoirs exceptionnels, le président tunisien Kaïs Saïed a nommé, mercredi 29 septembre, Najla Bouden Romdhane comme cheffe du gouvernement. C’est la première fois qu’une femme occupe ce poste.

Nommée ce mercredi par le président Kaïs Saïed, Najla Bouden Romdhane devient ainsi la première femme cheffe de gouvernement de l’histoire tunisienne. Elle doit désormais tenter de colmater les failles formées par le séisme politique du 25 juillet, date à laquelle le chef d’État tunisien a gelé le Parlement et s’est arrogé des pouvoirs exceptionnels.

La nouvelle cheffe du gouvernement tunisien est géologue de formation. Âgée de soixante-trois ans et ancienne haute fonctionnaire au ministère de l’Enseignement supérieur chargée un temps de faciliter l’accès au marché du travail des diplômés du supérieur, elle doit maintenant « former un gouvernement dans les plus brefs délais », selon la présidence tunisienne.

Une mission qui nécessitera qu’elle s’entende parfaitement avec le président tunisien, tant celui-ci a fait comprendre que le chef du gouvernement sera étroitement sous ses ordres. Cette nomination intervient alors que l’exercice solitaire du pouvoir par le président Kaïs Saïed avait attiré de nombreuses inquiétudes au sein de la communauté internationale et de la société civile tunisienne.

M. Saied a insisté, à plusieurs reprises, sur le caractère « historique » de la nomination d’une femme pour la première fois pour diriger le gouvernement en Tunisie. « C’est un honneur pour la Tunisie et un hommage à la femme tunisienne », a-t-il rajouté.

RFI

Guinée Actus Sociétés

A la une ‘’Nous attendons plus que ce dossier soit transmis en appel pour que monsieur Gnéloye soit situé sur son sort’’, Me Pépé Antoine Lamah

LINSAN

Ousmane Gnèlöye Diallo a arrêté ce mardi à l’aéroport international de Conakry Gbessia alors qu’il s’apprêtait à quitter Conakry. L’information est confirmée par l’avocat de dame Kadiatou Biro qui l’avait trimbalé devant la justice. Joint ce mercredi par notre rédaction, maitre Pépé Antoine Lamah dira que l’arrestation de Gnèlöye n’a pas été facile, mais se réjouit tout de même.

Ousmane Gnèlöye Diallo qui se faisait appeler ‘’le ministre de la défense d’Alpha Condé sur Facebook’’ qui courait encore, est désormais aux mains des services de sécurité. Pour maître Pépé Antoine Lamah, son interpellation a été très difficile.

« C’est un sentiment de satisfaction, un sentiment de réjouissance. Je dois signaler que cette interpellation n’a pas été du tout  facile, elle a été compliqué par le commissaire central de l’aéroport qui n’a pas du tout facilité les choses. Il nous a fait savoir que l’avion qui devrait transporter Gnéloye avait déjà quitté le tarmac et plus tard il fait savoir qu’il est dans l’avion », a-t-il expliqué.

Comme une trainée de poudre, de nombreux médias ont aussitôt relayé la détention d’Ousmane Gnèlöye Diallo à la maison centrale de Coronthie. Sauf que l’information a été démentie par l’homme en robe noir.

« Ce matin la dernière nouvelle que j’ai reçu est qu’il est dans un service de police du coté de Gbessia en attendant son transfèrement  à la maison centrale de Conakry »

Notre interlocuteur plus que déterminé n’entend pas lâcher prise dans cette affaire et dit attendre la réouverture d’une prochaine audience.

« Le dossier certainement est transmis à la cour d’appel, nous attendons  plus que ce dossier soit transmis en appel  pour que monsieur Gnéloye soit situé sur son sort », a-t-il espéré.

Il faut rappeler qu’Ousmane Gnèlöye est interpellé alors qu’il était condamné à 5 ans de prison par le tribunal de première instance de Dixinn avec une amende de 5millions de francs guinéens, mais n’a jamais fait la prison et était libre de tout mouvement. Affaire à suivre !

AMARA SIMBA SYLLA