Les travailleurs des Grands Moulins de Conakry sis au Petit Bateau à Coronthie, dans la commune de Kaloum ont manifesté ce jeudi devant l’usine. Ils demandent l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail dans cette société. Ils comptent sur l’implication personnelle du président de la transition.
Ils sont près de 200 travailleurs de la société Grand Moulins de Conakry à investir la devanture de l’entreprise agro-alimentaire. Mamoudou Touré, premier secrétaire général de la délégation syndicale est revenu sur leur plateforme revendicative. « Les travailleurs sont très mal rémunérés, les conditions de vie ne permettent plus de supporter les salaires dérisoires que nous percevons dans cette entreprise, chose qui nous donne le courage et d’être face à notre sort et de prendre notre destin en main » a-t-il déclaré.
Les droits des travailleurs sont foulés au sol dans cette entreprise, martèle ce syndicaliste. Mamoudou Touré. « Celui qui fait 8heures de travail et vous lui donne deux tickets de sortie. Le premier ticket pour aller à la toilette et le second pour la pose. Tout le monde sait que les besoins biologiques sont énormes, on ne peut pas faire 8heures de travail aller au besoin » a-t-il signalé.
Aly Roumany, Directeur général de Grands Moulins de Conakry est accusé par ces travailleurs d’être responsable de leur calvaire. Balla Moussa Diakité. « Aly Roumany depuis qu’il est arrivé il a licencié 200 travailleurs. La moitié de nos collègues de travail, mais il dit encore qu’il est capable de licencier tout le monde même devant le président de la République. Il dit aussi que le gouvernement ne peut rien contre lui », révèle ce grognon.
Après 3 ans de combat sans suite, ces grognards demandent l’implication du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya. « Président Doumbouya, vous me suivez devant la presse, vos enfants sont-là, vos jeunes frères sont-là. Nous avons manifesté pour une cause noble, nous vivons dans la société GMC Grand Moulins de Conakry. Nos conditions ne sont pas les meilleures, nous demandons à ce que vous fournissez de labeur ».
Les journalistes ont été empêchés d’accéder à la cour de l’usine et aucun responsable n’était présent à la devanture. Au moment où nous quittions les lieux aucun incident n’a été enregistré et un pick-up des forces de maintien d’ordre était visible. Ces travailleurs comptent se battre jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
Amara Simba Sylla pour soleilfmguinee.net