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Manifestations au Tchad: la société civile dénonce «des arrestations arbitraires»

today28 octobre 2022 1

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Au Tchad, les répercussions des violences du 20 octobre continuent de se faire sentir à travers le pays. Alors que le gouvernement comptabilise toujours 50 morts et environ 300 blessés, les associations parlent de bien plus. Les défenseurs des droits de l’Homme pointent aussi du doigt des centaines d’arrestations, qu’ils jugent arbitraires, avec des personnes « déportées » dans des prisons en dehors de la capitale.

Depuis une semaine, les activistes ne cessent d’être contactés par des familles inquiètes affirmant qu’un proche a été arrêté par les forces de sécurité. Selon la FIDH, il s’agit surtout de jeunes sympathisants du parti les Transformateurs ou de l’organisation Wakit Tama. L’ONG affirme qu’ils seraient envoyés vers des prisons de haute sécurité, notamment celle de Koro Toro, dans le Nord.

Dobian Assingar, représentant de la FIDH, demande au président Mahamat Idriss Déby de les relâcher :

Le gouvernement explique l’envoi de personnes arrêtées en dehors de la capitale pour « des questions de logistique »

Son porte-parole Aziz Mahamat Saleh reconnaît toutefois les arrestations et l’envoi des prisonniers hors de Ndjamena, promettant que les responsables, qu’ils soient parmi les civils ou les forces de sécurité, seront poursuivis.

On ne peut pas laisser impunis des dizaines de morts. Les personnes arrêtées sont mises à la disposition de la justice, et c’est trop fort d’employer des termes comme “déportations”. C’est vrai que certaines prisons à Ndjamena sont complètement débordées parce qu’il y a la grève des magistrats qui dure depuis deux mois. Donc c’est des questions de logistique.

Quant à relâcher des prisonniers pour apaiser les tensions, le ministre répond que tout est entre les mains de la justice, désormais.
Selon la FIDH, la répression aurait finalement fait une centaine de morts, 200 selon les Transformateurs. Mais le gouvernement maintient le chiffre de 50 morts.

Avec RFI

Écrit par: Razakou Moussa

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