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Pécheurs victimes d’éruptions cutanées : « Chaque jour il faut s’attendre de 30 à 40 personnes », Dr Karamba Kaba médecin traitant (interview)

today21 avril 2023 25

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Le nombre de pêcheurs victimes de brûlures sur leurs visages et parties intimes, continue de s’accroitre à Conakry. Au Centre Hospitalo-universitaire Donka, une centaine de cas sont déjà enregistrés. Selon le responsable du Service de la Chirurgie plastique et des Grands brûlés de cette structure sanitaire, rencontré par notre rédaction, la nature cette substance reste méconnue.

Des pêcheurs artisanaux des débarcadères de Bonfi et Gbessia port soufrent depuis des jours d’une maladie d’origine inconnue. Sur leurs peaux, on constate des brûlures qui s’apparentent à celle provoquée par l’eau chaude. Dr Karamba Kaba : « Jusqu’à présent, on n’arrive pas à savoir la nature de la substance avec laquelle ils sont entrés en contact mais ce n’est pas du tout une maladie mystérieuse. Nous sommes sûrs et convaincus que ce qu’on appelle une brulure d’origine chimique », a-t-il précisé.

Vingt cas graves sont pour le moment hospitalisés. Selon le chef service de la Chirurgie plastique et des Grands brûlés de Donka, d’autres sont signalés quotidiennement : «  Ces cas graves sont survenus comment ? Vous savez, nous sommes au mois de Ramadan, et en mer. Ils (les pêcheurs) font des ablutions et se mettent à l’aise. Et quand ils se mettent à l’aise, ils prennent l’eau de mer pour se nettoyer et c’est ce qui a occasionné ces brulures au niveau des organes génitaux externes à moindre mesure au niveau des visages. Nous avons 186 cas à date mais ça évolue parce qu’il y’a une vingtaine qui viennent d’arriver, donc on ne peut pas être précis dans les chiffres mais chaque jour il faut s’attendre de 30 à 40 personnes. Heureusement ce sont des lésions pas aussi majeures mais des lésions chimiques au niveau des organes génitaux externes, au niveau du visage elles, on les hospitalise d’emblée », a ajouté le médecin traitant.

Dr Karamba Kaba rassure que des études sont en cours pour élucider les causes réelles de cette maladie et que la prise en charge des victimes est assurée par les autorités : «  Le gouvernement a tout pris en charge, et les examens et l’hospitalisation et même la nourriture des gens qui sont hospitalisés et ensuite les partenaires au développement comme l’OMS, MSF et beaucoup d’autres organisations sont en train de nous épauler. Donc, il n’y a aucun problème lié à ça » ; a-t-il rassuré.

Samuel Demba Duolamou pour soleilfm.net

Écrit par: Razakou Moussa

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