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Procès 28 septembre: « le chemin est encore long »

today30 mars 2023 13

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Six bon mois depuis que le procès des évènements du 28 septembre 2009 s’est ouvert et nous y voilà. Après 13 ans d’attente longés de péripéties, de doutes et d’incertitude, il n’a pas été question cette fois pour les victimes et leurs proches de commémorer cette fois sans que le procès ne soit ouvert.

Selon ce que nous avons aussi constaté, ça ne pouvait être qu’un ouf de soulagement pour les accusés et leurs familles également d’être blanchit ou tourner la page et pour ceux qui étaient déjà en geôle.

Et pour la première fois dans l’histoire de la nation guinéenne, des anciens dignitaires se font juger et dans un procès largement médiatisé pour bien évidement leur participation présumée à un crime de masse de plus de 150 morts, plus de 100 femmes violées à ciel ouvert et les jours qui ont suivi selon le rapport des Nations Unies.

Le défilé des différents accusés commençait même à y mettre une dose de d’investissement au point où d’aucuns sont devenus tout simplement des célébrités nationales et même au delà des frontières guinéennes. Ce qui n’a également pas empêché de réveiller le plus grand mal du pays qui n’est nul autre que l’ethnie.

La simple tenue de ce procès peut avoir des vertus thérapeutiques pour les uns et les autres. Son issue pourrait permettre à d’aucuns de faire leur deuil et à d’autre de désormais de tourner la page.

Même pour les médias, cela constitue bien entendu un défi pour la course à l’audimat. Ça fait même la promotion de certains magistrats ou hommes en robe noir.

Ce qui n’écarte pas encore le scepticisme. Après plus de 68 audiences, nous sommes qu’à la deuxième phase qui est la comparution des victimes pour dire que nous sommes encore loin de la phase du verdict. Sur le fond, ce ne sont que les paroles des uns contres celles des autres. Aucune ou semblant de preuve malgré la bonne volonté de certains leaders politiques de répondre à l’invitation du parquet. Sans preuve, il va être difficile d’assoir la conviction du tribunal.

Autre chose peut être, c’est qu’avec un procès d’une telle envergure, la question d’argent n’est jamais loin. C’est le nerf de la guerre. Après la grogne des agents chargés de la sécurisation de ce procès, le lundi 28 mars l’audience a du être suspendue pour à peu près deux heures à la demande des avocats des deux parties pour une question de budget. Même si jusque là, on arrive pas à comprendre les véritables contours de cette démarche.

Ce procès tout comme la date du 28 septembre est historique, c’est pourquoi il est important aujourd’hui encore que la justice guinéenne s’assume.

Elle a tout intérêt !

La fléchette de Fatoumata Harouna

Écrit par: Razakou Moussa

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