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Sommet USA-Afrique: «C’est un simple approfondissement des relations commerciales», estime Mohamed Lamine Sidibé

today12 décembre 2022 5

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Déterminé coute que coute à réchauffer ses liens avec l’Afrique, Washington passe à l’offensive en convoquant après plusieurs années, US-Africa Leaders’ Summit doit se tenir ce 13 décembre 2022. Un spécialiste des questions stratégiques et géopolitiques est revenu sur les récents évènements qui ont éveillé l’intérêt de l’Administration Biden.

« C’est un simple approfondissement des relations commerciales entre les Etats Unis et l’Afrique pour essayer d’endiguer l’expansion économique de la chaine sur le continent et aussi l’avancée stratégique de la Russie en Afrique qui est impliquée dans pas mal de pays actuellement  avec le groupe Wagner », explique Mohamed Lamine Sidibé.

Deux raisons principales motivent Washington à organiser cette rencontre, fait savoir notre spécialiste. « Le contexte international est de plus en plus tendu du point de vue géopolitique par rapport à la compétition entre la Chine et les Etats Unis en Afrique. Par rapport au contexte de la guerre d’Ukraine qui a vu d’ailleurs le reçu des pays africains de voter en faveur de la condamnation de la Russie pour l’invasion de l’Ukraine ». 

Promouvoir la diaspora africaine est l’un des axes de ce sommet. Le spécialiste des questions stratégiques et géopolitiques revient sur les avantages de cette démarche pour l’Amérique, mais aussi pour l’Afrique. « La diaspora africaine est une diaspora aujourd’hui bien instruite et qui fait aussi de plus en plus d’investissement en Afrique. Je pense que cette diaspora peut être utilisée par le gouvernement américain pour promouvoir les relations entre les Etats Unis et l’Afrique, pour montrer aux Africains. Le gouvernement américain pourrait mettre la diaspora en avant et mettre des fonds à la disposition de cette diaspora pour investir en Afrique, en plus pour donner de la bonne visibilité aux Etats Unis dont l’image a été dégradée sous l’ère de l’Administration Trump ».

Quarante des cinquante-cinq pays de l’Union africaine sont invités à cette rencontre de trois jours. Le principal critère retenu était d’inviter tous les pays membres de l’Union africaine, sauf ceux qui sont sous sanctions de l’Union africaine tels les régimes militaires du Soudan, du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée-Conakry.  A ces quatre s’ajoutent les deux pays qui n’ont pas de relations diplomatiques avec les États-Unis, notamment l’Érythrée et le Sahara occidental.

Hadja Mamady Camara pour soleilfmguinee.net

Écrit par: Razakou Moussa

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