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Soleil FM : Guinée Politique

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Actualités Guinée Politique

Coopération Guinée-Rwanda : « Je pense que ce pays peut apporter beaucoup de choses à la Guinée », Ibrahima M’Bemba Bah

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Le président rwandais Paul Kagamé a séjourné en République de Guinée du 17 au 18 avril 2023. Aux côtés de son homologue guinéen, M. Kagamé a assisté à l’inauguré du pont de Kagbelen qui a d’ailleurs porté son nom. Quelle analyse faire de cette visite d’Etat ? Dans cette interview accordée à Soleil FM, Ibrahima M’Bemba Bah, analyste sociopolitique et consultant aborde ce sujet.

Soleil FM : Le président rwandais vient d’achever une visite de 24h en Guinée. Qu’est ce que cela apportera à Conakry en cette période de transition ?

Ibrahima M’Bemba Bah : Il faut reconnaitre que le Rwanda est aujourd’hui  un pays qui est bien assis du point de vue  économique, la visibilité au niveau internationale. Le Rwanda est plus vu que la Guinée. On est quasiment dans le cadre de la coopération bilatérale et la coopération  sud-sud. Parce qu’il est plus facile pour nous de tisser des relations avec des Etats que d’autres puissances à l’internationale où les relations ne sont pas des relations gagnant-gagnant. Donc en termes de nouvelle technologie de l’Information et de la Communication, le Rwanda est beaucoup plus avancé que la Guinée, en terme d’Urbanisation, le Rwanda a beaucoup plus d’expérience par rapport à la Guinée, le niveau de vie. Et surtout même le cas du Branding national. Branding Rwanda est quelque chose aujourd’hui qui a pris un peu partout dans le monde. Le pays est visible dans le monde. Nous, on vient juste de lancer notre Branding National. Je pense que tout cela est une expérience pour notre pays. Donc c’est une coopération qui peut être fructueuse pour les deux pays.

Soleil FM : Cette visite s’est soldée par l’inauguration du Pont de Kagbelen qui porte désormais le nom du président rwandais. Qu’en dites-vous ?

Ibrahima M’Bemba Bah : Je pense qu’avoir une telle personnalité à ce genre de cérémonie, ce n’est quelque chose de mauvais. C’est appréciable. Je pense que les Rwandais viendront pour voir les infrastructures en Guinée et nous aussi , on a un œil sur ce qui se fait au Rwanda. Je pense que ce sont deux personnalités issues des  casernes qui sont entrain d’imposer leurs images dans leurs pays.

Soleil FM : Est ce que Rwanda peut être un modèle pour le développement économique de la Guinée?

Ibrahima M’Bemba Bah : Bien sûr.  En termes de niveau de vie, le Rwanda n’a pas à envier à beaucoup de pays de l’Afrique, en termes de développement économique. Néanmoins, on peut s’interroger sur l’aspect démocratique. Vous savez l’alternance n’est pas comme dans d’autres pays, il y  a aussi la question de la pluralité politique et il y a aussi la question des droits de l’homme. Ce sont des choses qui peuvent ne pas intéresser la Guinée. Mais du point de vue économique et du point de vue infrastructure, je pense que ce pays peut apporter beaucoup de choses à la Guinée.

Entretien réalisé par Samuel Demba Duolamou et Kannie Diallo pour soleilfmguinee.net

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Dialogue politique/l’espoir est encore permis ?

Soleil FM

On n’est vraiment pas parti pour la rupture au tour d’un probable cadre de dialogue en Guinée. On ne veut pas lâcher du lest. Pourtant on a aucune envie qu’il aboutisse.

Du genre, vous ne voulez pas d’une femme, mais vous ne voulez pas non plus vous débarrasser d’elle.

Et dommage que les choses ne semblent pour l’instant tourner en faveur d’aucun protagoniste. En plus de l’obstination de chacun de vouloir faire porter le chapeau à son prochain si jamais ça ne marche pas, tout porte à croire que même la nature prend goût et  se moque de la position des uns et des autres. Et donc à les laisser se supporter malgré tout.

En plus de l’implication des religieux qui finissaient par s’étioler avec le manque de résultat, voilà que le Quai d’Orsay entre en jeu. Avec cette visite de la secrétaire d’Etat française auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux à Conakry.

Ce séjour de la messagère de l’hexagone permettra de rencontrer les différentes parties, c’est-à-dire, la junte au pouvoir et les acteurs sociopolitiques de Guinée.

Est-ce à dire que le pouvoir de Conakry ne manque pas de fréquentation, surtout après cette visite du président Paul Kagamé dans la capitale guinéenne ?

Cela laisse encore à désirer. Cependant une chose reste claire, c’est que le retour à l’ordre constitutionnel est toujours une préoccupation majeure quant à l’issue de cette transition. Et puis aux dernières nouvelles, la France a aussi besoin d’attention surtout en Afrique avec désormais le sentiment anti français qui ne cesse de gagner du terrain sur le continent noir.

Maintenant, il reste à savoir si visite sera bénéfique au-delà des attentes à l’aboutissement d’un cadre de dialogue inclusif au moment où les forces vives de Guinée sont sur le point de claquer la porte de la médiation même dirigée par les religieux.

La fléchette de Fatoumata Harouna

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Guinée: Chez nous, on ne fait le ménage que quand on a des visiteurs !

Soleil FM

Conakry ou plutôt les voix empruntées par la délégation rwandaise en Guinée ont changé de visage. Même les mendiants de Donka n’ont pas été épargnés.

Ne serait ce que pour cette présence de 48H au pays, nous sommes gré à son excellence Paul Kagamé pour cette visite dans la capitale guinéenne.

J’espère que lors de sa prochaine visite ici, on ne se contentera pas seulement de faire un ménage rapide, comme cette femme qui ne prend le balaie que quand elle a des invités à la maison, mais il trouvera une Guinée bâtie, digne d’être présentée à un chef d’Etat étranger qui force le respect et l’admiration des autres chefs d’Etat de par sa politique de faire de son pays une vitrine de l’Afrique.

Ça me rappelle la visite du roi Mohamed VI en 2013 à Conakry. Le soin qu’on a donné à certaines artères de la capitale. Sauf que ce n’est pas suffisant. On a plus de chemin à parcourir dans ce sens pour pouvoir se vanter de quelque chose.

En matière d’alternance démocratique, ce n’est pas peut-être pas le parfait exemple, pourtant même l’Elysée fait les yeux doux à ce pays et il a le respect malgré tout.

D’ailleurs passons, la Guinée a tout à gagner de cette visite.

D’abord pour le colosse du 05 septembre, c’est une victoire diplomatique. Mieux si la Guinée le désire, le Rwanda a beaucoup à lui enseigner non seulement en matière de branding national, de modèle de développement technologique en Afrique et infrastructurel, mais aussi en matière de réconciliation nationale surtout après le génocide de 1994.

Vous devez aussi vous demandez ce que la Guinée a à donner en contrepartie ? « Je me suis inspirée d’Ahmed Sékou Touré pour développer mon pays », ce sont là les propos de ce grand monsieur que la Guinée a accueilli depuis ce lundi sur son sol, Paul Kagamé.

Je crois qu’il a pris ce qu’il voulait, bien avant de mettre les pieds ici. Peut-être que dans un futur proche, la Guinée comprendra qu’elle n’a rien à chercher ailleurs et qu’elle a tout pour sortir la tête de l’eau.

Mais, ça ne change pas, ce n’est pas aussi grave. Après tout le peuple de Guinée est un peuple de marabout, il continuera toujours à applaudir.

La fléchette de Fatoumata Harouna

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Transition : la boussole encore à l’épreuve !

Razakou Moussa

Près de deux ans après le coup d’Etat du 05 septembre 2021, la transition guinéenne a  la boussole encore à l’épreuve des intempéries.

C’est le bras de fer entre le premier ministre de la transition et son ministre de la Justice et Des droits de l’homme, le garde des sceaux d’un côté, c’est Alphons Cahrles Wright avec les magistrats.

Ou alors, c’est l’appareil judiciaire tout court qui a encore à s’éprouver face à la transition et peut-être face à elle-même. Pas plus tard que la semaine dernière, le verdict est tombé au Tribunal de Première Instance de Kankan à la suite de la manifestation anti délestage du courant électrique.

Aussitôt interpellé, que le procès s’est ouvert. Alors qu’à Conakry depuis bientôt un an, Oumar Sylla alias Foniké Menguè et ses compagnons sont à la maison centrale de Conakry en marge également de manifestation. Mais, c’est maintenant on parle de la probable ouverture d’un procès. L’évidence ! Du deux poids deux mesures ?

Bien sûr que ça saute aux yeux. Des violations de droits humains, des arrestations et de détentions arbitraires, les faits sont tellement flagrants. Le garde des sceaux vent debout même contre la primature, pourtant, il y a de fois où c’est plutôt lui qui chatouille cette même justice. Cela nous amène à nous demander contre son camp (gouvernement), les acteurs de la chaine pénale qui ne sont pas irréprochables et lui-même contre qui ?  Doit-il se battre vraiment ?

Quant à la boussole, quelle direction est-elle en train d’indiquer ?

Je vous laisse méditer là-dessus.

La fléchette de Fatoumata Harouna

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Conflit domaniale à la Cité de l’Air : un magistrat de la Cour suprême fait arracher la maison dans la main de sa femme

Razakou Moussa

Un magistrat a mis sa femme et ses les bagages dehors. L’acte s’est produit à la cite de l’air dans la commune de Ratoma. Selon nos informations, monsieur André Saphéla Leno, magistrat à la Cour suprême a fait débarquer 5 pick-up de gendarmes pour vider les affaires de Marie Diawara de leur maison commune. Selon la dame elle habite cette propriété depuis 1988.

Cette affaire se produit dans le quartier Cité de l’Air dans la commune de Matoto. Le nommé André Saphéla Leno, qui serait magistrat à la cours suprême, a forcé sa femme de quitté sa maison Marie Diawara nous expliques les circonstances dans lesquelles elle a été mise dehors. «Il y a ma petite fille qui m’a dit que des gendarmes sont dans la Cour. Je me suis levée et j’ai vu  en même temps. Il frappe à la porte pour ne pas qu’ils gâtent mes objets. J’ai ouvert la porte ».

La dame raconte comment le terrain a été achété. «Nous avons acheté cette maison ensembles. Malgré que monsieur Camara est décédé mais il y a sa femme qui est en vie. Elle  peut témoigner. J’ai  tous les papiers avec moi ».

M’Mah Touré est celle dont le papa a revendu le terrain. Elle témoigne en ces termes. «Le mari de cette dame est allé voir mon père pour lui dire que cette maison appartient à sa femme, mon père lui a dit reprend ce que tu viens de dire, son mari a repris trois fois la même phrase. Et il y avait trois autres hommes qui étaient présents ce jour ».

Dame Marie Diawara sollicite l’aide du gouvernement. «Je veux vraiment que les autorités guinéennes nous viennent en aide  moi et mes petits-enfants, nous sommes là dehors».

En attendant qu’une sollition soit trouvé Dame Marie Diawara passe la nuit aux belles étoiles avec tous ses objets.

Mariama Sadjo CAMARA

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La transition guinéenne sur un troisième pied

Razakou Moussa

D’habitude, les transitions comme les bipieds, ont toujours eu deux pieds. Un qui s’appelle gestion des affaires courantes et l’autre organisation d’élections. Mais celle appelée guinéenne en a un de plus, celui de la rebaptisation infrastructurelle du pays.

D’ailleurs, on a l’impression que les autorités de Conakry s’illustrent encore plus avec ce pied de trop que les deux autres.

Mais cela dépend peut-être de votre compréhension d’affaires courantes ou urgentes. Sinon pour les héros du 05 septembre, c’est une priorité.

Une priorité pas prioritaire qui devrait en temps normal réjouir les Guinéens qui ont a pas besoin de rappeler, souffre d’un manque criard d’infrastructures.

Mais faut-il encore que ces nouvelles infrastructures ne finissent pas avec la transition. Vous comprendrez, pour nous autres, nous sommes habitués à des travaux à la va vite qui parfois vous tapent dans l’œil.

Ne serait ce que ça, aujourd’hui tous les départements ministériels et directions semblent également changer de visage. La refondation en marche.

Une transition trépieds, ce n’est aussi qu’une suite logique de ce qui a commencé le 05 septembre 2021 avec le coup d’Etat.

Comme pour dire qu’aussi bizarre que cela puisse paraître, la transition guinéenne reste fidèle à ses usages et continue de surprendre et de se démarquer.

Jusqu’à preuve du contraire, les héros du 05 septembre tiennent à rester les maitres des horloges. D’ailleurs, ils n’ont pas cessé de le rappeler.

La fléchette de Fatoumata Hatouna

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Cadre de dialogue/Quand on donne un œuf pour obtenir un bœuf

Razakou Moussa

Le jeu de charme continue entre le locataire du palais de la Colombe et les Forces vives de Guinée. A pas de chat, chacun de son côté essaye de faire en sorte de ne pas être pointé du doigt cette fois-ci.

Malgré l’emploi du temps très chargé du chef du gouvernement, Dr Bernard Goumou, les acteurs des Forces Vives parviennent quand même à garder leur mal en patiente et depuis l’abandon des poursuites contre le coordinateur national du Forum des Forces Sociales de Guinée, elles sont ponctuelles à toutes les rencontres. Mais il y a de quoi !

Après cette action, voilà que Dr Fodé Oussou Fofana à la veille même de la rencontre lundi des Forces Vives et le PM, a bénéficié d’une autorisation de sortir du pays pour aller se faire soigner les yeux.

Pour l’instant on se pas grand-chose de ce qui est sur la table de revendication de ces Forces vives, mais c’est déjà un geste.

On pourrait même qualifier cela de d’échanger un œuf contre un bœuf. Du genre faire un petit geste en s’attendant à un plus grand comme le retour rapide des FVG au tour de la table de dialogue.

C’était aussi mérité hein pour le vice-président du parti de Cellou Dalein Diallo. Il n’a pas manqué de jouer pour lui-même.

Mais évidement, on va en guerre pour gagner !

Ce qui est une chance pour les religieux qui contre toute attente parviennent à maintenir la barque au milieu d’un courant aussi agité.

Ou peut être qu’il faut attendre et ne pas vite crier victoire !?

Attendons de faire une entrée en profondeur pour statuer. Mais n’empêche que les religieux puissent se permettre un cocktail.

La fléchette de Fatoumata Harouna

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Centre Islamique de Donka : une autre rencontre entre les Forces Vives de Guinée et le PM sans un résultat concret

Razakou Moussa

Les Forces Vives de Guinée et les religieux ont rencontré le premier ministre de la transition ce lundi au centre islamique Donka.  Au cours du huis clos, plusieurs questions ont été débattues. Monseigneur Jacques BOSTON a fait le compte rendu.

« Beaucoup de dossiers ont été mis sur la table et nous avons commencé les études par la grâce de Dieu comme les religieux ne sont que des arbitres, ils ont donné l’opportunité à ce que les deux parties puissent les étudier. Les engagements ont été pris pour que ces dossiers soient étudiés et la prochaine rencontre le débat en profondeur commencera ».

Elhadj Mohamed Salifou CAMARA, premier imam de la grande mosquée se réjouit de cette rencontre.    « Tout ce qu’on a entendu, aujourd’hui, ce n’est que de bonne expérience pour l’évolution de notre pays comme déjà vous avez accepté de rester au tour de la table. Mais, je signale une chose, ne soyez pas pressés, restez patients parce qu’on ne peut pas donner une viande à la personne qui prépare alors qu’on ne sait pas exactement, s’il s’agit de quelle viande. Donc, restez patienter on viendra donner un résultat qui va satisfaire tout le territoire guinéen Icha Allah.» 

A noter qu’une autre rencontre est prévue dans les prochains jours.

 Mariama Sadjo CAMARA

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Procès du 28 septembre 2009/Lounceny Fall charge Marcel ‘‘J’ai vu Marcel asséner des coups à Sydia Touré’’

Razakou Moussa

François Lounceny Fall, membre des Forces Vives de la nation en 2009 a comparu ce mardi, devant le tribunal de Dixinn délocalisé à Kaloum. Dans le manteau de victime, des événements du 28 septembre 2009, l’ancien ministre des Affaires étrangères et président du parti FUDEC a livré sa version dans ce procès en enfonçant le lieutenant Marcel Guilavogui contrairement au commandant Aboubacar Toumba Diakité, qu’il a fait passer pour un sauveur le jour de ces événements malheureux.

Comme Bah Oury, François Lounceny Fall, l’un des membres des forces vives de la nation a fait sa lecture des événements du 28 septembre 2009. À la barre, l’ancien Ministre secrétaire général à la présence, a félicité les nouvelles autorités pour la tenue de ce procès en Guinée. Selon lui, c’est avec impatience qu’il a attendu ce jour: «  Comme toutes les victimes de ce drame, j’ai attendu treize années et durant ces treize années j’ai souhaité vivement qu’il y ait un procès. Je me tiens devant vous monsieur le président non pour accuser une personne, je tiens à le préciser,  je viens ici pour témoigner. Je ne suis pas là non plus pour disculper une personne, ni pour accuser une personne. Je viens ici, pour plusieurs raisons. Par devoir envers toutes les victimes de ce drame, des centaines des femmes qui ont été violées, des centaines des personnes qui ont été assassinées, des milliers de personnes qui ont été blessées au cours de ce drame, c’est pour cela que je suis venu », a déclaré le diplomate. 

Parlant des événements proprement dits, l’ancien premier ministre a confirmé dans ses propos la présence de Marcel Guilavogui au stade, le jour des massacres. Pourtant, le mis en cause avait nié sa présence sur les lieux sous prétexte qu’il était convalescent.

« J’ai vu Marcel asséner des coups à Sydia Touré et proférer des menaces aux leaders des forces vives. Et moi aussi, j’ai reçu un coup très violent sur ma tête. Sidya lui a dit mais qu’est-ce que j’étais fait ? Il a répondu, on va vous tuer tous », a laissé entendre Lounceny Fall.  Contrairement à Marcel, le diplomate retraité dit avoir échangé avec le Colonel Tiegboro avant de rentrer à l’intérieur du stade. Sans le charger, il affirme que ce dernier a voulu les convaincre de reporter leur manifestation, chose qui était pratiquement impossible. Parlant du commandant Toumba, l’ancien ministre des affaires étrangères fait passer cet autre accusé de sauveur. Certes le commandant Toumba et ses hommes étaient au stade, mais dit-il l’ancien aide de camp de Dadis est venu vers les leaders pour les extirper de la foule. « C’est lui qui nous a fait sortir du stade et nous a embarqués dans son véhicule. Puis il nous a conduit à la clinique », a-t-il soutenu avant d’ajouter que le lieutenant Marcel les a suivis.

Comme les autres victimes, François Lounceny Fall pense que le nombre de victimes de ces événements malheureux du 28 septembre 2009 est supérieur à celui dévoilé par le rapport de la commission d’enquête internationale.

Kannie Diallo soleilfmguinee.net

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Cour d’Appel de Conakry : certains parents de victimes du régime Condé manquent de moyens pour assister à l’interrogatoire

Razakou Moussa

Certains parents de victimes des tuéries sous le règne d’Alpha Condé manquent de moyens pour prendre part à l’interrogatoire démarré depuis plusieurs semaines à la Cour d’Appel de Conakry.  Dans une interview accordée à notre rédaction ce samedi Me Thierno Souleymane Baldé avocat des victimes a parlé de cette situation.  Il leur demande de garder la sérénité pour la réussite de la procédure.

L’interrogatoire des personnes victimes d’atrocités pendant le règne   d’Alpha Condé a démarré depuis des semaines à la Cour d’Appel de Conakry. Ils sont nombreux les parents des victimes qui doivent être entendus mais qui ne parviennent pas à s’y rendre. Me Thierno  Souleymane Baldé, avocat donne les raisons.

« Ils n’ont pas les moyens, vous savez il y a beaucoup d’entre eux c’est leurs enfants qui les prenaient en charge et maintenant les enfants ont été assassinés. Donc, il y a aucun soutien financier, c’est les gens qui sont compléments d’émus. Ce qu’on peut demander à l’Etat. C’est  de veiller à ce que cette  procédure soit respectée pour leur permettre d’obtenir Justice », précise-t-il.

Pour la continuité de la procédure, Me thierno Souleymane Baldé demande à ces victimes de garder la sérénité.

« Nous, ce que nous disons, c’est de ne pas se décourager et d’être patients. Malgré toutes les difficultés et discriminations, nous allons arriver. C’est un combat de longue année. Mais au bout du temps, nous allons  obtenir cette justice.  On va se battre pour ça » 

Quant à la tenue de ce procès, l’homme en robe noire se dit optimiste. « Si nous nous battons, c’est pour que le procès ait lieu. Effectivement,  nous avons espoir. C’est pour permettre d’identifier les auteurs de ces assassinats, afin qu’on puisse avoir un procès  justificative ».

Les parents de ces victimes vivent dans des conditions précaires. Des actions sont entrains d’être prises pour trouver des solutions à ce problème, martèle Me Thierno Souleymane Baldé.

Kannie Diallo pour soleilfmguinee.net