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Auteur : Soleil FM

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Samedi d’assainissement : Vingt-sept (27) cas d’inondations enregistrés à Ratoma (Mairie)

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Dans la matinée de ce samedi 03 juin 2023, la Ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables en compagnie de ses collègues de la Communication et celui de l’Enseignement technique a lancé les opérations d’Assainissement ce samedi dans la commune de Ratoma. Vingt-sept (27) cas d’inondations dans la zone, c’est le constat fait par les autorités communales comme conséquences des dernières grandes  pluies qui se sont abattues sur la ville. 

Les autorités communales de Ratoma ont commencé cette journée d’assainissement par un constat dans leur juridiction suite aux dégâts causés par les dernières pluies survenues à Conakry : « les deux grandes pluies qui se sont abattues sur Conakry, nous avons enregistrés 27 cas d’inondations dans six quartiers notamment à Taouyah, Kipé, Ratoma centre, Hamdallaye 1, à Kobaya et à Yattaya Fossidè » ; a énuméré Alpha Mamadou Diallo, est le Chef service assainissement et de gestion de déchets de Ratoma.

Ces inondations n’ont pas épargné le siège de la commune, explique le Maire Alpha Oumar Sacko : « j’ai parcouru au moins sept familles, et même la commune elle-même a été inondée parce qu’il y a une société chinoise qui fait des caniveaux mais qui n’a pas connecté au caniveau principal ce qui fait que l’eau qui vient déverse dans les concessions et c’est cette eau-là qui est arrivée dans la commune mais on est entrain de prendre les dispositions qu’il faut », a-t-il dit.   

Le Maire de Ratoma pointe du doigt l’incivisme des citoyens qui sont souvent à l’origine de dégâts : « malheureusement, les gens se lèvent à 02H 04H du matin pour déverser les ordures sur les caniveaux et dans les fossés. Donc nous cherchons une collaboration avec les forces de sécurité pour que même la nuit qu’on puisse parer à ces actes inciviques », a annoncé Alpha Oumar Sacko. 

Chaque citoyen devrait participer à ces opérations en ce mois de juin pour rendre hommage aux enfants: « si nos caniveaux sont bouchés, si nos routes sont sales, nos enfants pour lesquels nous avons décidé ce mois de l’enfant sont en danger. Alors, sortons et nettoyons notre environnement » ; a lancé Ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, Aïcha Nanette Conté. 

Dans la commune de Ratoma, ce samedi d’assainissement a connu une mobilisation des responsables des quartiers contrairement aux dernières opérations.

Samuel Demba Duolamou pour soleilfmguinee.net

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Culture: des artistes demandent le remplacement de Bill de Sam

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« Culture et Arts », c’est le thème d’une conférence tenue ce vendredi à la maison de la presse. Les membres du Front des Jeunes Engagés pour le Rayonnement de la Culture (FOJEPAC) composé d’artistes accusent le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat de gestion opaque.


Indisponibilité, non assistance aux artistes dans le besoin, telles sont entre-autres plaintes que les artistes regroupés au sein du. Front des Jeunes Engagés pour le Rayonnement de la Culture, reprochent à Alpha SOUMAH, ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat. Elie KAMANO est. Le président du
FOJEPAC.
« Nous sommes-là aujourd’hui pour dénoncer au sujet de la gestion de notre département, la gestion financière, la gestion de monsieur Alpha SOUMAH dit Bill De Sam et son équipe par rapport au département de la Culture. Parce que que trop c’est trop. On a le droit de juger,  d’interpeler les autorités de ce qui se passe. Donc c’est ce qui nous amène ici ce matin », dénonce le reggae man.


Ce combat n’est nullement orienté contre une personne soutient Doudou Beny, un autre membre.
« C’est le changement que nous voulions. Bien sûr Elie KAMANO est un leader politique et artiste chanteur. S’il a besoin d’un poste, ce n’est pas le poste d’Alpha SOUMAH, mais plutôt le poste du président Mamadi Doumbouya. On est-là aujourd’hui pour dire au président de la République de changer notre ministre on souffre ».
Autrefois réputée, la Culture guinéenne a perdu sa place d’antan, déplore Abdoul Aziz BANGOURA alias Marcus du groupe Banlieuz’ard.
« La Culture guinéenne a toujours été au-dessus de toutes les autres. Malheureusement aujourd’hui, nous voyons des artistes malheureux, nous voyons des artistes tristes en longueur de journée dans nos rues partout. C’est ce qui est triste alors qu’en vérité la musique paie. Mais si nos dirigeants ne sont pas là pour faire le travail ».

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Le Front des Jeunes Engagés pour le Rayonnement de la
Culture (FOJEPAC) invite le président de la transition à avoir un regard attentif sur le département de la Culture, du tourisme et de l’Artisanat.

Kannie Diallo pour soleifmguinee.net

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CNT: l’Association des Magistrats crache ses vérités à Charles Wright, le ministre de la Justice

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COMMUNICATION DE L’ASSOCIATION DES MAGISTRATS DE GUINÉE (AMG) À L’OCCASION DU DÉBAT D’ORIENTATION CONSTITUTIONNELLE

Monsieur le Président du Conseil national de la transition.

Mesdames et Messieurs les Membres du CNT.

Je m’appelle Abdoulaye Israël KPOGOMOU, Secrétaire général de l’Association des Magistrats de Guinée (AMG), 

Je substitue à cette tribune Monsieur Mohamed DIAWARA, Président de l’association, invité aux États-Unis d’Amérique dans le cadre d’une conférence internationale.

L’Association des Magistrats de Guinée (AMG) répondant à l’invitation du Conseil National de la Transition (CNT) dans le cadre du débat d’orientation constitutionnelle, a l’honneur de remercier par ma voix, Monsieur le Président du CNT et les honorables conseillers nationaux pour cette initiative qui est une première dans l’histoire de notre jeune démocratie. 

En effet, ce processus méritoire permet aux guinéens de se prononcer sur le contenu de la future constitution.

C’est pourquoi, l’Association des Magistrats de Guinée (AMG), soucieuse de l’indépendance du Pouvoir judiciaire, souhaite apporter sa contribution sur l’organisation dudit pouvoir. 

Toutefois, elle considère que des corporations non des moindres, ont déjà donné leurs avis sur les autres thématiques, elle va donc mettre l’accent sur le pouvoir judiciaire et des institutions juridictionnelles.

Du pouvoir judiciaire et des institutions juridictionnelles :

Il est important de noter que dans tous les États modernes dotés d’une véritable démocratie, le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif. 

En Guinée, la justice est un Pouvoir à ne pas confondre avec un corps professionnel, c’est pourquoi le Pouvoir judiciaire mérite d’être indépendant des deux autres pouvoirs. 

Exercée par les Cours et Tribunaux, cette indépendance résulte de la séparation des pouvoirs, telle que formulée ou conçue par Montesquieu, John LOCK, Jean Jaques ROUSSEAUX et d’autres grands théoriciens de cette pensée positive. 

La composition, les attributions, l’organisation et le fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) qui doivent obéir aux règles de la séparation des pouvoirs et de son autonomie sont fixés par une loi organique.

De la même manière que les deux autres pouvoirs ne sont entravés, ni bridés en aucune manière, de même il est convenable de renforcer son indépendance et non la fagoter par des représentations copiées-colées ou modèles importées. 

Les Magistrats sont ainsi nommés par le Président de la République, sur proposition du Garde des sceaux, Ministre de la justice et des droits de l’Homme, après avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature. 

A cet égard, L’AMG, recommande vivement au CNT de modifier certaines dispositions de la loi organique L/054/CNT/2013 portant statut des Magistrats en ce qui concerne notamment le mode de recrutement des Magistrats et de nomination des chefs de juridictions et de parquets. Le recrutement et la nomination doivent tenir compte des critères de compétence, de probité morale, d’expérience et de personnalité. C’est pourquoi, une procédure d’appel à candidature serait judicieuse.

A défaut de promouvoir l’appel à candidature pour la nomination des chefs de juridictions et de parquets, l’AMG recommande qu’ils soient nommés, sur proposition du Garde des sceaux, Ministre de la justice et des droits de l’Homme, après avis conforme du CSM, mais de surcroit il faut ajouter une dernière étape qui est l’approbation des nominations par le parlement. 

L’intérêt de cette innovation est de permettre à la Représentation nationale de mener des enquêtes de moralité et de personnalité autour des Magistrats devant occuper ces postes de responsabilité. 

Il est aussi important de mettre l’accent sur l’indépendance des Magistrats du parquet en mentionnant clairement dans la future loi organique portant statut des Magistrats, que le Ministre de la justice ne peut donner des instructions directement qu’aux Procureurs généraux, et tout Procureur de la République qui exécuterait un ordre directement reçu d’un Ministre de la Justice, soit passible non seulement de poursuite pénale pour parjure mais aussi de mesures disciplinaires. 

Ainsi l’exécution des instructions et injonctions du Ministre de la justice obéiront aux dispositions de la loi relative à la compétence des Procureurs de la République, des suites à donner ou à réserver aux plaintes et dénonciations. 

Cela permettra de mettre fin à une mauvaise habitude de certains Gardes des sceaux qui consiste à court-circuiter les Procureurs généraux et s’adresser directement aux Procureurs de la République et parfois aux Magistrats du siège.   

Il est également important et judicieux de subordonner les parquets généraux au parquet général de la Cour suprême pour une meilleure coordination et un meilleur suivi des activités de ces parquets. Car il est inconcevable que le Procureur général de la Cour suprême soit celui qui, en termes de notation, apprécie les activités des Procureurs généraux alors que ces derniers ne lui sont pas subordonnés.  

Prévoir la formation continue et la spécialisation des Magistrats compte tenu de l’évolution du droit. 

Prévoir dans la future loi organique portant statut des Magistrats, des mesures concrètes pour assurer leur protection ainsi que celles des membres de leurs familles. 

Prévoir la construction des infrastructures judiciaires et pénitentiaires adéquates afin d’améliorer les conditions de travail du personnel de la justice.  

Prévoir également, en termes d’avantages en nature, la construction des logements de service dans une cité destinée à cet effet, afin de mettre les Magistrats à l’abris de la vie commune avec les autres citoyens, ce qui pourrait avoir pour conséquence : la familiarité, la tentation et la compromission entre autres.

Prévoir en outre la dotation des chefs de juridictions et de parquets en véhicules de service. Mettre en place une couverture maladie obligatoire pour tous les Magistrats, leurs épouses et leurs enfants. 

Prévoir enfin une formation militaire pour tous les Magistrats ainsi que le droit de port d’arme. 

A/De la Cour suprême :

La Cour suprême est la plus haute juridiction de l’État en matière judiciaire et administrative.

Elle est juge en premier et dernier ressort, de la légalité des textes réglementaires et des actes des autorités exécutives, 

Elle connait des décisions de la Cour des comptes par voie du recours en cassation.

Elle connait, par la voie du recours en cassation ou en annulation, des décisions des Cours et Tribunaux relatives aux contentieux administratifs de pleine juridiction.

En toute autre matière, La Cour suprême se prononce par la voie du recours en cassation des décisions des entités administratives à caractère juridictionnel. 

Elle est consultée par les Pouvoirs exécutif et législatif sur tous les projets de loi et sur toutes les matières administratives et juridictionnelles.

Prévoir une loi organique pour déterminer de manière claire toutes les compétences de la Cour suprême.

L’AMG recommande également de prévoir dans la loi organique sur la Cour suprême que l’ancienneté relative à la nomination d’un Magistrat dans cette cour soit fixée à 15 ans au lieu de 20 ans comme dans l’actuelle loi. 

Cela est dû au fait que les Magistrats de la Cour suprême doivent, dans leur grande majorité, faire valoir leurs droits à la retraite dans les deux prochaines années.  Cela va sûrement avoir pour conséquence directe la nomination dans cette haute juridiction, de jeunes Magistrats de la première et de la deuxième promotion du Centre de formation judiciaire. 

B/De la Cour constitutionnelle :   

La Cour constitutionnelle est la plus haute juridiction de l’État en matière constitutionnelle. Elle juge de la constitutionnalité de la loi et elle garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. Elle est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics.

L’AMG recommande au CNT de renforcer les pouvoirs de la Cour constitutionnelle tels que prévus dans la constitution du 7 mai 2010 et élargir le droit de saisine de cette Cour à tous les citoyens qui souhaitent contester la constitutionnalité d’une loi tant par voie d’action que par voie d’exception. 

L’AMG recommande que la composition de la Cour constitutionnelle telle que prévue par la constitution du 7 mai 2010 soit maintenue :

Que les membres de la Cour constitutionnelle soient sélectionnés par appel à candidature et proposés par le triple vote du CSM, de l’AMG et du Conseil de l’ordre. 

Prévoir que la candidature, pour deux tiers, soit ouverte à tous Magistrats mentalement et physiquement aptes, à la retraite ou en fonction ayant une compétence retenue d’au moins 20 ans de service, pour un tiers, les Avocats et pour un tiers, les universitaires de la science juridique et judiciaire. 

C/De la Cour des comptes :  

La Cour des comptes est la juridiction de contrôle à postériori des finances publiques. Elle dispose ainsi d’attributions juridictionnelles et consultatives.  

Elle statue sur les comptes publics, ceux des collectivités territoriales et locales, des établissements publics, des entreprises publiques et parapubliques et de tous organismes et institutions bénéficiant de concours financiers de l’État.  

L’AMG propose de renforcer les pouvoirs de la Cour des comptes à travers une loi organique.

Elle recommande au CNT de préciser les pouvoirs de cette Cour relativement au recrutement de ses membres dans la mesure où une confusion règne actuellement en ce qui concerne le recrutement des auditeurs de cette Cour. 

L’actuel Garde des sceaux qui confond auditeurs de justice et auditeurs de la Cour des comptes s’est aux dires de son Président, opposé récemment au recrutement d’auditeurs sous prétexte qu’il est le seul à porter un tel projet, ce qui est contraire à l’actuelle loi sur la Cour des comptes.

Prévoir également que la Cour des comptes soit composée de Magistrats reconnus pour leur compétence, sur appel à candidature. 

L’AMG recommande en outre qu’aucun ancien Ministre des finances ou du budget ne soit nommé Président de cette Cour. 

D/De la Haute Cour de justice :

La Haute Cour de justice est compétente pour juger les actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions par :

-Le Président de la République en cas de haute trahison ;

-Le Premier Ministre, les autres membres du Gouvernement et Assimilés, le Hauts responsables de l’administration ayant reçu délégation de pouvoirs.

L’AMG recommande au CNT de renforcer les dispositions prévues par la constitution du 7 mai 2010, relatives à cette Cour et d’œuvrer pour sa mise en place effective avant la fin de la transition. 

E/De la réorganisation de l’appareil judiciaire :

L’AMG propose le maintien du système actuel avec un seul ordre de juridiction qui connait à la fois du contentieux judiciaire et du contentieux administratif.

Elle propose de réitérer dans la nouvelle constitution l’érection de toutes les justices de paix en tribunaux de première instance ainsi que la mise en place de deux Cours d’appel en moyenne Guinée et en Guinée forestière dans le souci de rapprocher la justice des justiciables ; et faire figurer dans l’architecture du parquet et du siège au premier degré, les fonctions suivantes :

-Pour le Siège : un Président du tribunal, un Vice-Président, des Présidents de sections et des juges ;

-Pour le Parquet : un Procureur de la République, un Procureur adjoint, des Substituts et un Secrétaire général.

Pour la désignation des Magistrats, l’AMG propose le maintien des dispositions de la constitution de 2010 sauf en ce qui concerne les Magistrats de la Cour suprême, les chefs des juridictions et les chefs des parquets comme développé ci-haut. 

L’AMG recommande d’ajouter deux (2) membres de l’Association des Magistrats de Guinée à la composition actuelle du Conseil supérieur de la magistrature. 

Elle insiste qu’hormis le Président de la République et le Garde des sceaux, Ministre de la justice et des droits de l’Homme, tous les autres membres doivent impérativement être des Magistrats, dans la mesure où, Il n’est nullement judicieux de faire figurer des représentants d’autres corporations au sein du CSM alors qu’aucun Magistrat n’est membre de conseils de discipline de ces corporations. 

Par exemple, aucun Magistrat n’est membre des Conseils de discipline de l’ordre des Avocats, de la chambre des notaires, de l’ordre de médecins entre autres.   

Pour conclure, l’AMG estime que ce débat qui est une première dans notre cher pays, est le moment approprié d’attirer l’attention des honorables représentants du peuple de Guinée ici présents sur les violations flagrantes des lois relatives à la bonne administration du service publique de la justice guinéenne, auxquelles il faut remédier sans délai, dans l’intérêt d’une bonne transition.    

A cet égard, l’AMG recommande au CNT d’avoir un regard particulier sur la loi organique portant statut des Magistrats, dont les dispositions relatives à la mise en mouvement de l’action disciplinaire sont régulièrement et sciemment violées par l’actuel Garde de sceaux.

L’AMG dénonce l’attitude du Garde des sceaux qui est en train de mener sa propre transition dans cette transition avec pour corollaire : la théâtralisation, la désacralisation, la banalisation et l’infantilisation de la justice à travers des actes qui sont contraires à l’esprit du discours de prise du pouvoir par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). 

Les publications intempestives des actes de procédures (injonctions) ainsi que des actes administratifs (arrêtés de suspensions des Magistrats) sur les réseaux sociaux, au mépris répété de la loi, la volonté de traumatiser les Magistrats, de les humilier et de les soumettre coûte que coûte, constituent aujourd’hui des indicateurs sérieux qui doivent alerter les autorités de la transition sur la volonté du Garde des sceaux de réécrire l’histoire de la justice guinéenne.     

L’AMG dénonce les persécutions, les menaces et les chantages au décret effectués contre les Magistrats par le Garde des sceaux et interpelle avec déférence les autorités de la transition sur l’atmosphère délétère et le malaise profond qui règne actuellement au sein de la justice guinéenne qui a urgemment besoin d’un sauvetage.   

L’AMG, préoccupé par le silence coupable des institutions de la République en particulier le CNT dont le Président a été un acteur important de l’adoption de la loi 054/CNT/2010 portant statut des Magistrats, interpelle respectueusement ce dernier à œuvrer aux côtés de Monsieur le Président de la transition pour sauver la justice qui est actuellement au bord du gouffre. 

Face à un Garde des sceaux, Ministre de la justice et des droits de l’Homme, auteur de la violation récurrente de certaines lois de la République et peu porté sur les questions des droits de l’Homme, l’AMG a le devoir d’alerter l’opinion national sur les menaces réelles aux conséquences dangereuses qui planent sur l’indépendance de la justice guinéenne. 

L’exemple le plus éloquent est la persécution que subissent son Président Mohamed DIAWARA et son Secrétaire Général, Abdoulaye Israël KPOGOMOU, arbitrairement suspendus de leurs fonctions et tendancieusement traduits devant le CSM dans un climat de règlement de comptes, en violation flagrante des dispositions de la loi organique 054/CNT/2010 portant statut des Magistrats. 

L’AMG, au vu de ces précédents malheureux et fâcheux, recommande que les prérogatives de suspension des Magistrats par le Garde ses sceaux soient rigoureusement encadrées par la future loi organique portant statut des Magistrats et subordonnées à un avis préalable du CSM, pour éviter des décisions aux relents de règlements de comptes visant à entacher la carrière des Magistrats méritants dont l’attachement aux valeurs qui incarne la magistrature dérange. 

Elle suggère qu’aucune nomination ne soit désormais faite par le Garde des sceaux par voie d’arrêté afin d’éviter une instrumentalisation de la justice à des fins personnelles. 

L’AMG, en tant que sentinelle de l’État de droit et soucieuse de la réussite de cette transition, compte jouer sa partition pour l’avènement d’une nouvelle Guinée unie et prospère avec comme baromètre une justice responsable, vertueuse, professionnelle et respectueuse des droits de l’Homme.  De ce point de vue, elle exprime sa disponibilité de travailler aux côtés de toutes les institutions de la République pour une transition apaisée. 

Je vous remercie. 

Conakry le 31 mai 2023

Pour l’AMG/son Secrétaire Général

Abdoulaye Israël KPOGOMOU

Actualités Sociétés

Education sexuelle : les activistes souhaitent l’implication de tout le monde

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L’Education sexuelle chez la fille est considérée comme un sujet tabou dans certaines familles en Guinée. La plupart d’entre elles ne savent pas quoi faire de leur sexualité.  En Guinée, les questions liées à l’éducation sexuelle sont rarement ou mal abordées dans les familles. Conséquence, nombreuses filles ou femmes sont confrontées à des difficultés dans leur sexualité.

«En famille ou à l’école, il n’y a pas de conseils portant sur la sexualité. Pourtant si au préalable tu avais eu des conseils, tu pourrais prévenir ces maladies. Je peux dire que sur les réseaux sociaux contribuent beaucoup à travers des pages où on donne des conseils. Ce n’est pas parce qu’on ne donne pas ces conseils à l’école ou en famille qu’on ne peut pas trouver des conseils ailleurs », pense Bernadette Fasi Koivogui.

Abondant dans le même sens, Abdoul Diallo soutient que les traditions y sont pour beaucoup de chose.

« Les gens ne sont pas éduqués sexuellement. C’est là qu’on parle de tabous. Nous vivons dans une société où les gens sont un peu encrés dans les coutumes. C’est peu compliqué ! Personnellement, je suis ouvert à tout ça. Du fait que j’ai eu des parents qui ne sont pas sévère dans ce sens. On n’en a jamais parlé. Mais j’ai la chance de côtoyer des gens, des frères, sœurs… ».

Kadija Fadiga, est une exception. Dans sa famille, elle a souvent des échanges avec sa mère sur des questions liées à la sexualité. 

« J’ai une maman depuis que j’ai commencé mes règles, elle explique. C’est bon de donner des conseils aux jeunes filles avant qu’elles ne grandissent. Il y a d’autres filles qui peuvent faire des bêtises. Parce qu’elles ne savent pas ce que c’est que le sexe. Les mamans peuvent aider les jeunes filles surtout à calculer leurs menstrues. C’est très important. » 

Fatoumata Keita, activiste pense, que la responsabilité est partagée.

« Les responsabilités sont partagées : l’Etat, l’école, les enfants eux même. Parce qu’aujourd’hui, même les jeunes filles mineures ont vraiment la paresse d’aller à la quête de l’information. On préfère toujours se connecter, aller sur les réseaux. Elles ne savent même pas leur cycle menstruel. Elles ne connaissent rien de leur corps. »

Pour une éducation sexuelle en Guinée, cette activiste, demande l’implication de la société.

«Je pense qu’aujourd’hui la société devrait tout faire pour parler de ce sujet afin d’éduquer les enfants. Aujourd’hui vous allez voir beaucoup de jeunes qui optent pour des méthodes sanitaires qui ne sont pas adéquates. Toutes les filles qui ont à peu près 16 ans ont des petits amis et sont déjà acquises sexuellement. Mais elles n’ont pas les informations sur ce que cela peut représenter sur leur santé physique et émotionnelles. »  

Il faut que les parents s’impliquent davantage dans l’éducation sexuelle des enfants, a conclu l’activiste, Fatoumata Keita. 

Mamadou Dian Diallo pour Soleilfmguinee.net

Actualités Sport

Guinée-Football : le sectionneur du Syli National publie la liste des 23 joueurs qui vont affronter le Brésil en amical

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Le sélectionneur guinéen a animé une conférence de presse ce mardi, au siège de la Fédération Guinéenne de Football. Face aux hommes des médias, Kaba Diawara a dévoilé une liste des 23 joueurs convoqués pour les deux matchs, Guinée VS Égypte prévus le 14 juin au Maroc, dans le cadre de la 5ème des éliminatoires de la CAN Côte d’Ivoire 2023 et le 17 juin contre le Brésil en amical prévue à Barcelone en Espagne.  Sur cette liste, on note le retour d’Aguibou Camara et Joseph Martinez Kanté qui ont quitté la sélection depuis belle lurette. Des grandes absences comme Mady Camara et Sory Kaba ne rentrent toujours pas dans le plan de Kaba Diawara.

Sur les 23 concoctés, aucun joueur local  n’y figure. Le technicien justifue ce choix par le faible niveau du championnat guinéen. 

Kaba Diawara et ses poulains devront impérativement chercher un point contre l’Égypte pour valider leur qualification pour la prochaine CAN prévue en côte d’Ivoire en janvier 2024.

Ibrahima Diallo pour soleilfmguinee.net

Actualités Sociétés

Guinée : des sites d’informations victimes de sabotage ?

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Des sites d’informations tels que lerevelateur224, mediaguinee font face à une restriction. Les responsables parlent de violation de la liberté de la presse.


C’est un fait inhabituel. Des medias en ligne au nombre desquels lerevelateur224 et mediaguinee connaissent une certaine restriction. Habib Marouane Camara est administrateur général du site lerevelateur224.
« Les gens m’ont interpelé qu’ils ont des difficultés d’avoir accès au site. J’ai appelé mon web-master pour voir ce qui n’allait pas, bizarrement, il m’a dit que tout va bien. Même les travailleurs m’ont interpelé et les ministres aussi. Je pense qu’ils devraient avoir certains mécanismes pour nous contraindre s’il y a des défaillances à notre niveau de nous interpeler au lieu de restreindre de nos liberté », révèle t-il.


Abondant dans le même sens. Mamadou Savané, administrateur de mediaguinee. déplore cette pratique.


« Ça fait plusieurs jours l’accès au site mediaguinee est très difficile. Nous avons mené des démarches pour voir où se situe le problème, nous avons à contacter les sociétés de téléphonie, mais quand tu cliques sur mediaguinee l’accès est difficile. Vraiment ça joue sur nos activités ».
Si rien n’est fait pour résoudre ce problème, nos confrères comptent saisir les autorités compétentes. Habib Marouane Camara.
« On ne fait qu’alerter, mais si ça continue les jours à venir, nous allons certainement  intenter des actions contre l’Etat. Par ce que ce qui se passe n’est normal, c’est une pratique liberticide de nature même à saper aujourd’hui tous les efforts qui sont faits dans le cadre de la promotion de la liberté de la presse et du métier de journaliste ».


Pour le moment, aucune raison n’a été évoquée pour cette restriction. Sur le sujet le président de l’Association Guinéenne de la Presse en Ligne-AGUIPEL  dit ne pas être au courant de cette situation.


Kannie Diall pour soleilfmguinee.net

Actualités Guinée Politique

L’autoroute : la manif des FVG boudée par les citoyens

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En marge de ces manifestations, il faut signaler que plusieurs  cas d’interpellations ont été enregistrés à Bambéto. Dans la foulée, il s’agit de nombreux jeunes qui se rendaient à leurs lieux de travail qui se sont vus arrêtés par les forces de défense et de sécurité postées sur les lieux. Les commerçants venus exercer, ont été sommés de rebrousser chemin.

Mamadou Gando BARRY est venu tôt ouvrir son salon de coiffure ce mercredi à Bambéto. A sa grande surprise, des bérets rouges postés sur les lieux lui ont demandé de rebrousser chemin. Ces forces de défense réquisitionnées la veille par le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation ont régné en maitres sur les lieux. Des jeunes à moto qui faisaient la navette dans les parages, ont été interpelés et embarqués à bord d’un fourgon et leurs engins confisqués. Pour la circonstance, le fourgon rempli de jeunes, a été mis à la disposition de la gendarmerie. Un citoyen qui quittait Hamdallaye pour rallier son lieu de travail à Lambanyi est tombé dans les filets de ces militaires. De négociation en négociation, il a été sommé de s’acquitter de 300 mille francs guinéens contre sa libération. Les autres jeunes étaient toujours dans le fourgon, militaires et gendarmes promettaient de leur faire regretter d’être sortis. Selon eux, ce sont ces jeunes qui sont à l’origine des troubles lors des différentes manifestations.

Les quelques conducteurs qui réussissent à passer dans les mailles, circulent librement entre Bambéto et Hamdallaye plaque. Le commerce est tout de même paralysé. Quelques pharmacies et stations assurent le service minimum.

Les élèves candidats aux différents examens nationaux ont abordé les épreuves, la peur dans le ventre selon leurs dires, à cause des fusils et chars de combats visibles un peu partout avec des militaires.

Mamadou Bah pour soleilfmguinee.net

Actualités Sociétés

Conakry : le Forum national de l’Eau et de l’Assainissement lancé par le premier ministre

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Le Forum national de l’eau et de l’assainissement a été lancé ce mercredi dans un réceptif hôtelier de Conakry. Une cérémonie qui a connu la présence du Premier ministre de la transition, Dr Bernard Goumou et plusieurs membres gouvernement. C’est une initiative de l’Etat guinéen et la Banque Mondiale.


Dans le souci de mettre fin au problème d’eau en Guinée, le ministère de l’Energie et des Hydrocarbures a initié un Forum national axé sur l’eau et l’assainissement. Il regroupe des spécialistes ainsi que des partenaires techniques et financiers.

Aly Saidouba Soumah est le Ministre de l’Energie.

 
« Les objectifs, c’est de valider de manière participative une feuille de route.  Au cours de ce Forum après la feuille route s’en suivra une table ronde avec les partenaires techniques et financiers. Ils se prononceront par rapport à l’appui qu’ils pourront apporter à notre pays ».


Le Ministre du Budget pour sa part, est revenu sur la portée de ce Forum pour la Guinée, Dr Lancinet Condé.


« Il convient de rappeler que de nos jours plus d’un milliard de la population mondiale est dans une extrême pénurie d’eau dont les conséquences sont à la fois sociales, économiques, écologiques et stratégiques. Ce Forum est l’occasion appropriée pour le gouvernement et ses partenaires au développement de se pencher sur la recherche de solutions aux problèmes d’eau et l’assainissement ».


Présent à cette cérémonie, le Premier Ministre a dénoncé le manque d’eau en Guinée pourtant surnommée ‘‘Château de l’Afrique de l’Ouest’.
«Qualifié comme château d’eau  de l’Afrique de l’Ouest en raison de l’abondance de ses ressources hybride en eau et de sources des grands fleuves sous-régionaux. La République de Guinée peine à tirer pleinement profit de ce grand potentiel. La faiblesse des investissements publics dans ce secteur amène les populations à recourir à des forages privés de manière incontrôlée qui constituent aujourd’hui une menace environnementale et géologique », déclare Dr Bernard Goumou.


Le forum national de l’eau et de l’assainissement se tient jusqu’au 12 mai 2023 ici à Conakry.


Kannie Diallo pour soleilfmguinee.net

Actualités Guinée Actus

Fonction Publique : Julien Yombouno face au CNT

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Les Ministres du Gouvernement de transition continuent à se succéder devant le Conseil National de la Transition à l’hémicycle du Palais du peuple. Ce mercredi, c’est le Ministre du Travail et de la Fonction publique, Julien Yombouno qui répondait aux questions des Conseillers Nationaux pour la circonstance.

Deux heures d’horloge, c’est le timing qui a été imparti au Ministre du Travail et de la Fonction publique pour répondre aux 36 questions suivies des relances posées par les membres du CNT. Une occasion pour Julien Yombouno de donner d’amples informations dans le sens des acquis des réformes engagées dans son département : « Nous avons procédé au nettoyage du fichier. Cela nous a permis de sortir du fichier près de 17 milles agents parce qu’ils étaient dans des positions irrégulières soit décédés depuis une décennie mais jamais radiés et le mal dans tout ça, ce n’est même pas la famille qui bénéficie  de leurs salaires », a-t-il fait remarquer.

Dans les sociétés minières ou encore les entreprises évoluant sur le territoire national, des employés  organisent souvent des mouvements de revendications pour l’amélioration de leurs conditions d’existence. Le ministre de la Fonction publique rassure que l’Inspection générale du Travail veille sur ces cas mais la plupart de ces réclamations ne sont pas justifiées, a-t-il fait comprendre : « C’est qu’il y’a beaucoup de mouvements sociaux dans les entreprises privées surtout mais beaucoup d’autres ne sont pas souvent légaux. Donc nous, ce que nous pouvons faire en tant qu’une Administration du travail, c’est de prévenir à travers des tests. C’est pourquoi nous avons engagé la révision du code de travail pour l’adapter au contexte », a répondu le Ministre.

A quand l’organisation d’un concours d’accès à la fonction publique après l’extirpation de 17 mille fictifs du fichier ? Le chef de département du Travail demande aux diplômés sans emploi de prendre leur mal en patience : « On ne peut pas engager le recrutement des nouveaux agents tant qu’on a pas encore su exactement combien de fonctionnaires émargent à la fonction publique. Tous les effectifs qu’on avance pour le moment, ça pourrait être plus ou beaucoup moins d’ailleurs. Nous allons prendre un peu notre mal en patience pour tout concours de recrutement massif », a-t-il déclaré.

Conscient des erreurs commises lors de la mise à la retraite des fonctionnaires notamment dans le département de la sécurité, Julien Yombouno souligne que son ministère n’est pas responsable de ces cas. Mais des procédures sont engagées par les départements concernés afin de régulariser ces situations.

Samuel Demba Duolamou pour soleilfmguinee.net

Actualités Cultures

Le poutho : voici les significations de chaque position du bonnet sur la tête

Soleil FM

Le Poutho ou Poutoorou est un bonnet propre à la communauté peulh de Guinée. Brodé à la main, ce accoutrement est plein de signification. L’autre fois, il exprime le rang social de son porteur ou de sa maturité. Pour plus de précisions, notre reporter Moussa Naby Camara est allé à la rencontre de Mamadou Lamine Nakaté maitre confectionneur de Poutoh.

Installé dans son atelier et entouré de bonnets qu’il a confectionnés à la main, Mamadou Lamine Nakaté est un concepteur des Poutoorou. Pour  lui ce bonnet a plus de 3 siècles d’existence.  Au paravent, seulement 4 groupes de personnes étaient autorisées à le porter, fait-il savoir !

« C’est un bonnet traditionnel fait à la main, et qui existe depuis 1725  au paravent, c’était 4 personnes qui étaient autorisées à le porter, en première position l’érudit. Lui, a plié  Poutoh devant et laisse derrière  en deuxième position le chef, roi il plie le Poutoh de derrière et laisse arrêter devant. En troisième position, le riche, il plie devant et derrière  en quatrième position et  le plus âgé ou le notable, il laisse le Poutoh arrêté. Ce bonnet est unique au monde même les chinois l’appel Poutoh ».

 Selon notre interlocuteur, ce bonnet venu du Foutah a aujourd’hui une dimension internationale.

« Beaucoup de personnes nous ont commandé le poutoh Souké et Sidiki, Adama Daiko même Ronaldinho, notre Poutoh à été déclaré comme l’un des meilleurs bonnets au monde, au SIAO (Salon international de lArtisanat de Wagadougou ».

A en croire Mamadou Lamine Nakaté, il a formé plusieurs jeunes dans ce métier. Le seul objectif : faire intégrer le Poutho parmi les patrimoines culturels de L’ UNESCO.

« Notre objectif est de  voir le Poutoh déclaré comme patrimoine culturel. Nous avons formé plusieurs jeunes à  Mamou. Le Poutoh est ma passion. Jai une entreprise Poutoh reconnue par l’Etat guinéen. Nous travaillons actuellement avec ENABEL pour le programme de Guinée créative et avec ce programme on pourra former plusieurs jeunes pour  pérenniser l’activité pour la nouvelle génération ».

Au compte de la fête de Tabaski de l’année 2023, les confectionneurs de Poutoh en Guinée comptent valoriser ce bonnet sous le thème, ‘’Donkigni Poutoh plus Textile guinéen’’.Mamadou Lamine Nakaté demande à tous, d’accompagner le projet en portant  le textile traditionnel. De nos jours, le prix du Poutorou varie entre 100 à 700mille  francs guinéens selon les qualités.

Moussa Naby Camara pour soleilfmguinee.net

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